L'épidémie de MERS-CoV en Arabie saoudite s'accélère

En plus des six cas rapportés dans une nouvelle publiée le 15 février 2015, cinq nouveaux cas confirmés de syndrome respiratoire du Moyen-Orient à coronavirus (MERS-CoV) ont été rapportés en Arabie saoudite entre le 15 et le 17 février 2015. Dans ces conditions, on peut craindre d'assister à une accélération de l'épidémie.

Les nouveaux cas rapportés sont les suivants :

1. Femme de 50 ans, résidant à Najran, symptomatique le 31 janvier et admise à l'hôpital le 5 février. La patiente a des comorbidités (maladies associées, comme un diabète ou une immunodépression). Elle a assisté à une fête de mariage dans les 14 jours précédant l'apparition des symptômes. Elle n'a aucun antécédent d'exposition à d'autres facteurs de risque durant ce délai. Admise en soins intensifs, elle est actuellement dans un état critique.
2. Homme de 57 ans, résidant à Riyad, symptomatique le 25 janvier et hospitalisé le 29 janvier. Le patient a des comorbidités. Il n'a pas d'antécédent d'exposition à des facteurs de risque connus dans les 14 jours précédant l'apparition des symptômes. Il a été admis en soins intensifs. Il est actuellement dans un état critique.
3. Homme de 49 ans, résidant à Dammam, symptomatique le 2 février et hospitalisé le 4 février. Le patient a des comorbidités. Il n'a pas d'antécédent d'exposition à des facteurs de risque connus dans les 14 jours précédant l'apparition des symptômes. Admis en soins intensifs, il est actuellement dans un état critique.
4. Homme de 62 ans, résidant à Riyad, symptomatique le 30 janvier et hospitalisé le 4 février. Le patient a des comorbidités. Il possède des chameaux et a une histoire de contacts fréquents avec ceux-ci. Il consomme du lait de chamelle cru. Le patient n'a pas d'antécédent d'exposition à d'autres facteurs de risque connus dans les 14 jours précédant l'apparition des symptômes. Il a été admis en isolement dans une chambre à pression négative et se trouve actuellement dans un état stable.
5. Homme de 34 ans expatrié, résidant à Riyad, symptomatique le 31 janvier et hospitalisé le 3 février, sans comorbidité. Il n'a pas d'antécédent d'exposition à des facteurs de risque connus dans les 14 jours avant l'apparition des symptômes. Il a été isolé dans une chambre à pression négative et se trouve actuellement dans un état stable.

Sur la base de la situation actuelle et des informations disponibles, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) encourage tous les états membres à poursuivre la surveillance des infections respiratoires aiguës. Jusqu'à qu'on en sache plus sur le syndrome respiratoire du Moyen-Orient à coronavirus, les personnes atteintes de diabète, d'insuffisance rénale, d'une maladie pulmonaire chronique et les personnes immunodéprimées sont considérées comme étant à risque élevé d'une forme grave.

Le risque associé à ce nouveau coronavirus pour la population générale reste extrêmement faible et le risque pour les voyageurs dans la péninsule arabique et les pays voisins reste aussi très faible.

Bien que la source du virus et le mécanisme de transmission soient inconnus, il est prudent d'essayer de réduire le risque général d'infection lors du voyage :

• en évitant tout contact étroit avec des personnes souffrant d'infection respiratoire aiguë ;
• par le lavage fréquent des mains, surtout après un contact direct avec une personne malade ou son environnement ;
• en respectant les règles de sécurité et d'hygiène alimentaire en évitant les viandes peu cuites, les fruits et les légumes crus (à moins qu'ils aient été pelés) et en évitant de boire de l'eau non contrôlée.

Le voyageur à destination du Moyen-Orient qui développe des symptômes pendant son voyage ou après son retour doit consulter immédiatement un médecin en précisant les conditions du voyage.

Source : Organisation mondiale de la santé.