Rapport de l'Union Européenne sur les épidémies d'origine alimentaire en 2013

L'Autorité européenne de sécurité des aliments et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies présente les résultats des activités de surveillance de 16 zoonoses menées en 2013 dans 32 pays européens (28 états membres et quatre états non membres). Ce rapport aide la Commission européenne et les états membres de l'Union Européenne à surveiller, contrôler et prévenir les zoonoses.

Voici quelques-unes des principales conclusions du Rapport de synthèse de l'Union européenne sur les tendances et les sources de zoonoses, d'agents zoonotiques et de foyers épidémiques d'origine alimentaire en 2013.

Stabilisation du nombre de cas de campylobactériose

Le rapport montre que les cas humains de campylobactériose ont légèrement diminué, pour la première fois en cinq ans. Les chiffres de 2013 sont stabilisés aux niveaux rapportés pour 2012. Néanmoins, avec 214 779 cas, la campylobactériose reste la maladie d'origine alimentaire la plus fréquemment signalée dans l'Union Européenne. Les Campylobacter, responsables de la maladie, se trouve principalement dans la viande de poulet.

Augmentation du nombre de cas de Listérioses et d'infections à Escherichia coli producteurs de vérocytotoxine (VTEC).

Entre 2012 et 2013, les cas de listériose ont augmenté de 8,6 % et elles sont en augmentation depuis les cinq dernières années. Bien que le nombre de cas confirmés soit relativement faible, avec 1 763 cas, ceux-ci sont particulièrement préoccupants car les infections à Listeria monocytogenes sont surtout des formes sévères et invasives de la maladie, qui présentent des taux de mortalité plus élevés que les autres maladies d'origine alimentaire. Cette augmentation est très préoccupante parce que l'infection se transmet principalement par l'intermédiaire d'aliments prêt-à-consommer et qu'elle peut entraîner la mort, en particulier parmi la population croissante de personnes âgées et de patients présentant une immunité affaiblie.

Malgré la hausse du nombre de cas chez l'homme, Listeria monocytogenes, a rarement été détectée à des niveaux dépassant les limites légales autorisées dans les aliments prêts-à-consommer.

Les cas signalés d'Escherichia coli producteur de vérocytotoxine (VTEC) ont augmenté de 5,9 %. Ce pourrait être là un effet de l'accroissement de la sensibilisation dans les états membres suite à l'épidémie de 2011, qui se traduit par un meilleur dépistage et un meilleur signalement. Aucune tendance n'a été observée en ce qui concerne la présence de ce germe dans les aliments et chez les animaux.

Diminution du nombre de cas de Salmonellose et yersiniose.

Les cas de salmonellose ont diminué pour la huitième année consécutive, avec 82 694 cas, ce qui représente une diminution de 7,9 % du taux de signalement de l'Union Européenne par rapport à 2012. Le rapport attribue cette baisse aux programmes mis en place pour lutter contre Salmonella chez les volailles, et note que la plupart des états membres ont atteint leurs objectifs de réduction de la prévalence dans les volailles pour 2013.

Pour la viande de volaille fraîche, la conformité avec les critères fixés par l'Union Européenne pour Salmonella a augmenté, ce qui constitue un signal que les investissements consentis par les états membres dans les mesures de lutte fonctionnent de manière efficace.

La yersiniose, la troisième maladie zoonotique la plus fréquemment signalée dans l'UE avec 6 471 cas, a baissé au cours des cinq dernières années et diminué de 2,8 % par rapport à 2012.

Ce rapport couvre au total 16 zoonoses ( comme : La tuberculose due à Mycobacterium bovis, la brucellose, la trichinellose, la toxoplasmose ….) et foyers épidémiques d'origine alimentaire. En 2013, un total de 5196 foyers épidémiques d'origine alimentaire, y compris les épidémies d'origine hydrique, ont été signalés dans l'Union Européenne.

Source : Union Européenne.