Guinée : la maladie à virus Ebola régresse mais n'est pas encore vaincue

Depuis le début de l'épidémie jusqu'à la date du 25 janvier 2015, 2 917 cas ont été déclarés en Guinée, parmi lesquels 1 910 (65 %) sont décédés. Au total, 953 cas confirmés sont sortis guéris des centres de traitement Ebola (CTE) depuis le début de l'épidémie.

La baisse de l'incidence déclarée en janvier 2015 est toujours marquée, avec 129 cas déclarés à la date du 25 janvier 2015 au lieu de 495 cas le mois précédent. Si la tendance actuelle reste identique, le nombre de cas à la fin du mois de janvier sera inférieur à celui du mois d'août (239 cas). Cependant, certaines données incitent à la prudence. Trente cas confirmés ont été notifiés (dont 6 décès) dans la ville de Conakry, sans lien avec des contacts suivis, ce qui traduit la persistance de chaines de transmission cachées. De plus, un rebond des cas et des décès communautaires a été observé dans la préfecture de Forékariah en raison de réticences.

Toutes les classes d'âge sont touchées par l'infection mais les malades de moins de 15 ans sont sous-représentés par rapport à leur proportion dans la population (recensement) et les sujets de plus de 30 ans sont sur-représentés.

Le centre de traitement des soignants dont le fonctionnement est assuré par le Service de santé des armées français (SSA), inauguré le 19 janvier, fonctionne depuis le 23 janvier. Un soignant suspect, évacué par hélicoptère, a été admis dès le jour d'ouverture. Le test PCR était négatif. Le soignant a repris son travail après traitement spécifique de son état infectieux.

Le centre de transit de Kankan, dont le fonctionnement est dirigé par MSF France, est opérationnel.

Les échantillons prélevés dans le CTE de Coyah sont analysés par le laboratoire de l'Institut Pasteur de Dakar à l'hôpital Donka de Conakry.

La diminution du nombre de cas de fièvre Ebola se poursuit également au Liberia et en Sierra-Leone.