Les régions les plus touchées par l'hépatite C sont l’Asie centrale et orientale et l’Afrique du Nord.
La commercialisation de l'antiviral INCIVO 375 mg comprimé pelliculé (télaprévir) cessera le 30 avril 2015.
"Cette décision fait suite au constat de l'arrivée de nouveaux traitements de l'hépatite C présentant un meilleur profil d'efficacité et de sécurité d'emploi", indique le laboratoire Janssen-Cilag dans un courrier du 20 janvier 2015 adressé aux professionnels de santé.
La décision du laboratoire tient ainsi compte de la mise à disposition de nouveaux antiviraux à action directe indiqués dans le traitement de l'hépatite C chronique (daklatasvir, siméprévir, sofosbuvir). Un de ces nouveaux principe actif, le siméprévir, est commercialisé par le laboratoire Janssen-Cilag sous le nom de marque OLYSIO.
Cette décision s'appuie également sur les conclusions de la HAS (Haute Autorité de santé) émises en mai 2014 (Cf. notre article du 2 juillet 2014) selon lesquelles le bocéprévir (VICTRELIS) et le télaprévir (INCIVO) ne sont plus recommandés dans le traitement de l'hépatite C chronique due au virus VHC de génotype 1.
Retrait du marché prévu le 30 avril 2015
La spécialité INCIVO sera retirée du marché dans un délai de 3 mois, soit au 30 avril 2015.
Au cours de cette période, il est recommandé aux prescripteurs de :
- ne plus initier de traitement par INCIVO ;
- d'envisager le recours à des alternatives thérapeutiques chez les patients traités par INCIVO.
Pour mémoire
Le télaprévir est un inhibiteur de la sérine protéase NS3-4A du VHC, qui est essentielle pour la réplication virale.
INCIVO, en association avec le peginterféron alfa et la ribavirine, est indiqué dans le traitement de l'hépatite C chronique due au virus VHC de génotype 1, chez les patients adultes ayant une maladie hépatique compensée (y compris ceux ayant une cirrhose) :
- soit naïfs de traitement ;
- soit ayant préalablement été traités par l'interféron alfa (pégylé ou non pégylé) seul ou en association avec la ribavirine, y compris les patients rechuteurs, répondeurs partiels et répondeurs nuls.
Les antiviraux à action directe pour le traitement de l'hépatite C en France
Avec l'arrêt de commercialisation d'INCIVO, il ne reste donc plus qu'un seul inhibiteur de protéase de première génération disponible en France et indiqué dans le traitement de l'hépatite C chronique ; il s'agit du bocéprévir (VICTRELIS).
En 2014, de nouveaux antiviraux inhibiteurs de protéases, à action antivirale directe, actifs contre plusieurs génotypes, ont été commercialisés :
- le sofosbuvir (SOVALDI 400 mg comprimé pelliculé), depuis février 2014 (voir notre article du 25 février 2014) ;
- le siméprévir (OLYSIO 150 mg gélule), depuis mai 2014 (voir notre article du 3 juin 2014) ;
- le daclatasvir (DAKLINZA 30 et 60 mg comprimé pelliculé), depuis octobre 2014 (voir notre article du 28 octobre 2014).
Pour aller plus loin
Prise en charge de l'hépatite C par les médicaments anti-viraux à action directe (AAD) - Collège de la HAS (juin 2014)
Synthèse d'avis de la Commission de la Transparence - Sofosbuvir (HAS, mai 2014)
Sur Vidal.fr
SOVALDI 400 mg comprimé pelliculé (sofosbuvir) : fixation du prix et du taux de prise en charge (20 novembre 2014)
DAKLINZA (daclatasvir) : nouvel antiviral à action directe dans la prise en charge de l'hépatite C chronique (28 octobre 2014)
Stratégie thérapeutique dans l'hépatite C : les recommandations de la HAS (2 juillet 2014)
OLYSIO 150 mg gélule (siméprévir) : nouveau principe actif dans le traitement de l'hépatite C chronique chez l'adulte (03 juin 2014)
SOVALDI (sofosbuvir) : nouvelle spécialité dans le traitement de l'hépatite C chronique (25 février 2014)
Pour aller plus loin
Consultez les monographies VIDAL
Consultez les VIDAL Recos
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