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Situation de l'épidémie d'Ebola en Guinée

24 novembre 2014 Image d'une montre3 minutes icon Ajouter un commentaire
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Depuis le début de l'épidémie jusqu'à la date du 21 novembre, le nombre total de cas déclarés en Guinée est de 2 094 (67 cas suspects, 210 cas probables et 1 817 cas confirmés), dont 1 243 décès (59 %).

Au total, 647 cas confirmés sont sortis guéris des centres de traitement Ebola (CTE) depuis le début de l'épidémie.

Dix préfectures (Fria, Gaoual, Koubia, Koundara, Labé, Lélouma, Mali, Mamou, Mandiana et Tougué) n'ont notifié aucun cas depuis le début de l'épidémie.

Sept préfectures (Boffa, Boké, Dalaba, Dinguiraye, Pita, Télimélé et Yomou) n'ont pas notifié de cas depuis plus de 42 jours. La préfecture de Boké est en alerte, car des contacts venant d'une autre préfecture sont toujours suivis. Les autres préfectures ont notifié des cas depuis moins de 21 jours.

On observe une augmentation continue des cas dans les préfectures de Macenta, N'Zérékoré et Kérouané, en Guinée forestière, où se situe l'épicentre de l'épidémie en Guinée. Le nombre de cas a fortement diminué dans la préfecture de Guéckédou ainsi que dans le district frontalier de Lofa, au Liberia.

L'augmentation du nombre de cas confirmés dans la préfecture de Macenta est moins importante, avec une tendance hebdomadaire au déclin. C'est également le cas à Conakry.

Plusieurs préfectures ont notifié des cas en Haute Guinée, notamment Faranah, ces dernières semaines.

Au total, on peut s'attendre à une augmentation du nombre de cas en novembre par rapport à octobre, mais sans doute moindre que celle observée en octobre par rapport à septembre, en rapport avec le déclin qui semble s'amorcer dans la préfecture de Macenta, qui reste néanmoins la préfecture la plus atteinte par l'épidémie, et dans la capitale Conakry.

On observe une diffusion de l'épidémie vers l'est (N'Zérékoré surtout, Beyla et Lola) et vers le nord (Kérouané) de la Guinée forestière, ainsi qu'en Haute Guinée (Faranah, Kankan, Kouroussa et Siguiri). La situation est encore sous contrôle, à condition de cordonner et de compléter la mise en place les équipes et moyens nécessaires à la lutte dans toutes ces composantes, de façon énergique (centres provisoires de prise en charge Ebola, investigations de terrain, véhicules de transfert des échantillons et des malades, suivis des contacts, sensibilisation et mobilisation sociale, mesures de prévention et de gestion des réticences).

La situation est qualifiée d'urgente dans les préfectures de KérouanéN'Zérékoré et Coyah, et dans une moindre mesure dans celles de BeylaFaranahLolaSiguiri et Kindia. Dans ces préfectures, des centres temporaires de prise en charge Ebola (CPTE) doivent être ou ont été mis en place (c'est le cas pour Kérouané), le plus souvent dans des locaux isolés et disponibles, par exemple dans d'anciennes léproseries ou centres de lutte contre la trypanosomiase. Des centres de traitement Ebola (CTE) sont également en construction. Celui de Macenta, financé par la France et inauguré le 14 novembre, fonctionne maintenant sous la direction de la Croix rouge française. Sa capacité est de de 50 lits.

La lutte s'intensifie et associe les mesures suivantes :

  • sensibilisation des populations et des enfants en milieu scolaire à l'aide de supports de communication adaptés (messages radiodiffusés en langue vernaculaire, distribution de dépliants, boite à images), avec prévention et contrôle des réticences ;
  • mise en place d'un système d'alerte précoce par les agents communautaires, les tradipraticiens et les comités de veille villageois (CVV), qui doivent être rapidement mis en place, lors de l'apparition de cas ou de décès communautaires suspects ;
  • enterrements sécurisés par une équipe de la croix rouge guinéenne en présence d'un membre de la famille, associés à des mesures d'accompagnement (sensibilisation préalable par les CVV et les autorités traditionnelles villageoises, condoléances, offrandes) ;
  • identification des sujets contacts et suivi à 100 % de ces contacts pendant une durée de 21 jours au maximum (incubation maximale de l'infection à virus Ebola) avec mesures d'incitation au maintien à domicile par la fourniture de denrées alimentaires adaptées ; le suivi à 100 % des contacts est un objectif majeur pour obtenir le contrôle de la transmission et pour atteindre l'objectif d'élimination d'Ebola en Guinée ;
  • alerte par l'entourage, le CVV ou les agents communautaires en cas de départ de la préfecture d'un sujet contact ;
  • prise en charge médicale rapide des contacts présentant des signes de maladie à virus Ebola avec transport sécurisé vers le CPTE ou le CTE le plus proche ; l'évolution de la maladie est en effet influencée par la rapidité et la qualité de la prise en charge.  

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