Des cas de fièvre de Lassa sont rapportés pour la première fois au Bénin

Au Bénin, le 20 novembre 2014, le ministère de la santé a déclaré que cinq décès survenus au sein du personnel de santé de l'hôpital de Tanguiéta étaient dus à la fièvre hémorragique à virus Lassa.

La cause des décès a été déterminée par l'analyse d'échantillons prélevés en post-mortem : deux se sont révélés positifs pour le virus de la fièvre de Lassa. Des tests sur deux personnes convalescentes sont en cours pour confirmer le résultat. Les sujets contacts sont répertoriés et surveillés.

La fièvre fièvre hémorragique de Lassa a été décrite en 1969 dans la ville de Lassa, dans l'état de Borno, au Nigéria. Elle sévit en Afrique de l'Ouest (Guinée, Liberia, Sierra Leone et Nigéria). C'est la première fois qu'elle est rapportée au Bénin.

Le virus responsable est un membre de la famille des Arenaviridae, d'origine animale et dont le réservoir est un rongeur (Mastomys). La transmission à l'homme se fait par inhalation d'aérosols de poussières contaminées par les excrétas des rongeurs ou lors de contacts inter-humains.

Les symptômes de la fièvre de lassa apparaissent généralement 1 à 3 semaines après le contact. Outre la fièvre, ils peuvent comprendre :

• une douleur rétro sternale (douleur derrière la paroi thoracique),
• des maux de gorge,
• une toux,
• des douleurs abdominales,
• des vomissements,
• une diarrhée,
• une conjonctivite,
• une protéinurie (présence de protéines dans les urines),
• des saignements muqueux.

La fièvre de lassa est une fièvre hémorragique grave, grevée d'une forte létalité (proportion de décès parmi les cas).

La coexistence de la fièvre de Lassa et de la maladie à virus Ebola dans une zone géographique peut poser un problème de stratégie diagnostique. En effet, l'utilisation exclusive d'un examen de détection du virus Ebola présente le risque de méconnaitre une fièvre hémorragique de Lassa.

Source : Promed.