
3138 médecins possédant un smartphone, le plus souvent un iPhone
Le questionnaire du baromètre Vidal a été envoyé par mail à plusieurs milliers de médecins généralistes et spécialistes, libéraux et/ou salariés. 3138 médecins équipés d'un smartphone ont répondu. Il s'agit majoritairement d'hommes (74 %). Les deux tiers exercent en libéral, 14 % sont salariés et 20 % ont un exercice mixte. 21 % travaillent en région parisienne, 10 % en Rhône Alpes, 9 % en région PACA, et les 60 % restant se répartissent dans les autres régions françaises.
55 % des répondants sont généralistes. 46 % ont entre 51 et 60 ans, 26 % plus de 60 ans, 20 % de 40 à 50 ans. A l'inverse de la population générale, plutôt équipée de smartphones Androïd, les médecins interrogés avaient, à 66 %, un iPhone (27 % un Androïd, contre seulement 18 % en 2012).
Cette seconde enquête n'a révélé aucune différence significative que ce soit entre les médecins généralistes ou spécialistes, libéraux ou salariés ou sur les critères de sexe, d'âge ou de région.
La plupart des médecins équipés ont un usage professionnel de leur smartphone
94 % des répondants déclarent avoir un usage professionnel de leur smartphone. Ce dernier reste toujours allumé pendant les consultations de 86 % des répondants (9 % parfois, 5 % jamais).
Pour l'usage des fonctions téléphoniques du smartphone, 8 médecins sur 10 répondent à leurs appels pendant une consultation. Mais 1 médecin sur 2 (52,5 %) ne donne jamais son numéro de portable à ses patients (38 % parfois, 9,5 % toujours).
Pour l'usage d'internet, 93 % des 2936 médecins utilisant professionnellement leur smartphone l'utilisent pour surfer sur le web, essentiellement en dehors des consultations (65 %) et/ou en visite au domicile des patients (32 %). Les deux tiers, soient 1699 répondants, surfent sur des sites professionnels.
Voici les types de sites professionnels fréquentés par les médecins à partir de leur téléphone :

Des médecins encore peu adeptes des réseaux sociaux
Seuls 2 médecins utilisateurs et surfeurs sur 10 (19,4 %) vont sur les réseaux sociaux. La plupart du temps, il s'agit de Facebook (88 %) et Twitter (31 %).
Les applications médicales de plus en plus téléchargées… et parfois conseillées aux patients
En utilisation professionnelle, 56 % des médecins équipés utilisent des applications médicales (53 % en 2012). Ce sont des applications soit gratuites, soit payantes (61 % des utilisateurs ont déjà payé pour télécharger une appplication santé).
Ces applications sont le plus souvent de bases de données médicamenteuses (90 %, contre seulement 68 % en 2012), comme celle proposée par Vidal :

Seuls 8 % des médecins répondants ont déjà conseillé des applications santé à leurs patients. Il s'agissait d'applications sur le rappel de la prise de pilule, de suivi glycémique, application Vidal du voyageur, application sur l'asthme ou application sur les alertes polliniques.
Une meilleure lisibilité du foisonnement actuel de ces applications santé, comme celle proposée par la société dmd-santé, permettra peut-être aux médecins, dans les prochaines années, de les utiliser davantage, et de conseiller celles qui peuvent accompagner positivement la prise en charge thérapeutique.
L'interfaçage du smartphone avec le logiciel d'aide à la prescription largement souhaité
35 % des répondants disent utiliser leur téléphone pour prescrire. Ce chiffre augmenterait probablement si les bases de données médicamenteuses mobiles étaient interfacées avec une version mobile du logiciel d'aide à la prescription, ce qui est souhaité par 59 % des répondants.
De plus en plus de tablettes, souvent utilisées professionnellement
Plus d'1 médecin sur 2 possédant un smartphone possède aussi une tablette (56 %), contre seulement 37 % en 2013. Il s'agit majoritairement d'un Ipad (81 %), mais les tablettes Andrioïd progressent (11 % en 2012, 17 % en 2013).
Près des deux tiers des possesseurs de tablettes disent en avoir une utilisation personnelle et professionnelle, mais seulement 13 % l'utilisent pour leurs prescriptions.
En synthèse
Voici une infographie représentant graphiquement les données énumérées ci-dessus. Vous pouvez également la télécharger en cliquant ici.
L'analyse de Jacques Lucas, vice-président du CNOM
Jacques Lucas souligne à quel point ces résultats montrent que "l'utilisation du smartphone est ancrée désormais au cœur de la pratique quotidienne des médecins". De même, l'importance croissante de l'équipement en tablettes montre à quel point les outils numériques font aujourd'hui partie de la pratique professionnelle des médecins.
Quant aux réseaux sociaux, Jacques Lucas rappelle que ce sont surtout les jeunes qui les utilisent, notamment pour être confortés sur leurs décisions.
Découvrez ci-dessous l'intégralité de l'analyse de Jacques Lucas :
Gageons que le 3ème baromètre Vidal – CNOM, en 2014, montrera encore une progression de l'usage professionnel quotidien des technologies de l'information et de la communication chez les médecins.
Jean-Philippe Rivière
Sources et ressources complémentaires :
- "2ème baromètre sur les médecins utilisateurs de smartphone en France", Observatoire VIDAL des « Usages Numériques en santé », réalisé en partenariat avec le Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM). Communiqué de presse. Infographie.
- "Le smartphone s'invite dans la relation médecin-patient", interview du Dr Jacques LUCAS, Vice président du CNOM, Délégué général aux systèmes d'information en santé, par Gaël de Vaumas & Stéphanie Chevrel, Publication Acteurs de santé
Sources
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