| par comprimé |
Hydroxychloroquine sulfate
| 200 mg |
Excipients : lactose monohydraté, povidone, amidon de maïs, stéarate de magnésium.
Pelliculage : hypromellose, macrogol 4000, dioxyde de titane (E 171), lactose monohydraté.
Excipient à effet notoire : lactose monohydraté (35,25 mg par comprimé pelliculé).
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Adultes :
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- Traitement symptomatique d'action lente de la polyarthrite rhumatoïde.
- Lupus érythémateux discoïde.
- Lupus érythémateux subaigu.
- Traitement d'appoint ou prévention des rechutes des lupus systémiques.
- Prévention des lucites.
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Enfants de plus de 6 ans (et d'au moins 31 kg de poids corporel idéal) et adolescents :
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- Traitement de l'arthrite juvénile idiopathique (en association avec d'autres traitements).
- Lupus érythémateux discoïde.
- Lupus érythémateux subaigu.
- Traitement d'appoint ou prévention des rechutes des lupus systémiques.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
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MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
Mises en garde :
Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
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Effets indésirables cutanés graves (EICG) :
- Des cas d'effets indésirables cutanés graves (EICG), notamment réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (drug reaction with eosinophilia and systemic symptoms, DRESS), pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), syndrome de Stevens-Johnson (SSJ) et nécrolyse épidermique toxique (NET), ont été rapportés pendant le traitement par l'hydroxychloroquine. Les patients présentant des réactions dermatologiques graves peuvent nécessiter une hospitalisation, car ces affections peuvent engager le pronostic vital et être mortelles. Si des signes et des symptômes évocateurs de réactions cutanées graves apparaissent, l'hydroxychloroquine doit être arrêtée immédiatement et un traitement alternatif doit être envisagé.
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Rétinopathie :
- Chez les patients atteints d'affections rhumatologiques ou dermatologiques traités au long cours par des doses élevées d'hydroxychloroquine, une rétinopathie peut survenir.
- Afin de dépister les complications rétiniennes liées à l'utilisation de ce médicament, qui peut exceptionnellement mener à une maculopathie irréversible, il conviendra de rechercher une anomalie ophtalmologique avant le début ou dans les premières semaines du traitement chez les patients pour lesquels un traitement au long cours est envisagé.
- Cette recherche d'une anomalie ophtalmologique peut être effectuée par un questionnaire ciblé sur les troubles visuels, un examen du champ visuel et une tomographie en cohérence optique, complété si besoin par un fond d'œil avec clichés en autofluorescence et une éléctrorétinographie multifocale.
- Le caractère dose-dépendant des effets indésirables oculaires ayant été établi, il conviendra de rechercher la dose minimale efficace.
- En cours de traitement, les modalités et la fréquence de surveillance ophtalmologique sont à définir en fonction de :
- La dose quotidienne prescrite : les doses d'hydroxychloroquine inférieures à 6,5 mg/kg/j sont considérées comme les doses à faible risque chez les patients présentant un poids idéal. Les taux d'hydroxychloroquine retrouvés dans le tissu adipeux étant très faibles, le poids absolu ne devra pas être utilisé dans la détermination de la dose à administrer chez les patients obèses.
- La durée du traitement : aux doses inférieures à 6,5 mg/kg/j, le risque de perte permanente de l'acuité visuelle est considéré comme faible pendant les 10 premières années de traitement.
- La présence de facteurs de risque supplémentaires comme l'âge du patient supérieur à 65 ans, l'insuffisance rénale chronique, l'existence éventuelle d'une atteinte oculaire préalable.
- Chez les patients avec une acuité visuelle normale, traités par des doses d'hydroxychloroquine considérées comme des doses à faible risque et sans autre facteur de risque préalable, un suivi ophtalmologique peut être effectué une fois par an.
- Chez les patients ayant une anomalie ophtalmologique préexistante ou un autre facteur de risque, un suivi ophtalmologique adapté plus rapproché peut être effectué.
- Si une perturbation visuelle se produit (acuité visuelle, vision des couleurs...), le médicament devra être immédiatement interrompu et le patient suivi attentivement en raison d'une aggravation possible de l'anomalie. Des modifications rétiniennes (et des perturbations visuelles) peuvent progresser même après l'arrêt du traitement (cf Effets indésirables).
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Hypoglycémie :
- L'hydroxychloroquine peut provoquer une hypoglycémie sévère avec perte de connaissance pouvant mettre en jeu le pronostic vital chez des patients traités ou non par des médicaments antidiabétiques (cf Interactions, Effets indésirables). Les patients traités par hydroxychloroquine doivent être informés de ce risque et des symptômes associés.
- Le taux de glucose sanguin devra être contrôlé et si nécessaire le traitement sera revu devant des symptômes cliniques évocateurs d'une hypoglycémie au cours du traitement par Plaquenil.
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Allongement de l'intervalle QTc :
- L'hydroxychloroquine a le potentiel d'allonger l'intervalle QTc chez certains patients à risque.
- L'hydroxychloroquine doit être utilisée avec prudence chez les patients présentant un allongement de l'intervalle QT congénital ou acquis documenté et/ou des facteurs de risques connus d'allongement de l'intervalle QT tels que :
- maladie cardiaque, par exemple insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde ;
- affections pro-arythmiques, par exemple bradycardie (< 50 bpm) ;
- antécédents de dysrythmies ventriculaires ;
- hypokaliémie et/ou hypomagnésémie non corrigées ;
- traitement concomitant par des agents allongeant l'intervalle QT (cf Interactions) car le risque d'arythmies ventriculaires pourrait alors être accru.
- L'amplitude de l'allongement de l'intervalle QT peut augmenter avec l'augmentation des concentrations du médicament. Par conséquent, la dose recommandée ne doit pas être dépassée (cf également rubriques Effets indésirables, Surdosage).
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Toxicité cardiaque chronique :
- Des cas de cardiomyopathie menant à une insuffisance cardiaque d'évolution fatale dans certains cas ont été rapportés chez des patients traités par Plaquenil (cf Effets indésirables, Surdosage). Le suivi clinique des signes et symptômes de cardiomyopathie est conseillé et Plaquenil doit être arrêté si une cardiomyopathie se développe. Une toxicité chronique doit être recherchée quand des troubles de la conduction (bloc de branche/bloc auriculo-ventriculaire) aussi bien que de l'hypertrophie bi-ventriculaire sont diagnostiqués (cf Effets indésirables).
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Risque carcinogène :
- Les données de carcinogénicité animales sont disponibles seulement pour une espèce pour la substance apparentée chloroquine et cette étude était négative (cf Sécurité préclinique). Chez l'Homme, les données sont insuffisantes pour écarter un risque augmenté de cancer chez les patients recevant un traitement au long cours.
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Comportement suicidaire et troubles psychiatriques :
- Des comportements suicidaires et des troubles psychiatriques ont été rapportés chez certains patients traités par l'hydroxychloroquine (cf Effets indésirables). Les effets indésirables psychiatriques se produisent généralement au cours du premier mois suivant le début du traitement par l'hydroxychloroquine et ont également été rapportés chez des patients sans antécédents de troubles psychiatriques. Il est conseillé aux patients de consulter un médecin rapidement s'ils ressentent des symptômes psychiatriques pendant le traitement.
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Hépatotoxicité :
- Des cas graves d'atteintes hépatiques d'origine médicamenteuse (drug-induced liver injury ou DILI), y compris des atteintes hépatocellulaires, des atteintes hépatiques cholestatiques, des hépatites aiguës, des atteintes hépatiques mixtes hépatocellulaires/cholestatiques et des hépatites fulminantes (y compris des cas mortels) ont été rapportés lors de l'utilisation du Plaquenil.
- Les facteurs de risque peuvent inclure une maladie hépatique préexistante ou des conditions de prédisposition telles qu'un déficit en uroporphyrinogène décarboxylase ou l'utilisation concomitante de médicaments hépatotoxiques.
- Une évaluation clinique rapide et des contrôles de la fonction hépatique doivent être effectués chez les patients qui rapportent des symptômes pouvant indiquer une atteinte hépatique.
- Chez les patients présentant des anomalies significatives de la fonction hépatique (cf Effets indésirables), les médecins doivent évaluer le rapport bénéfice/risque de la poursuite du traitement.
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Réactivation de l'hépatite B :
- Une réactivation du virus de l'hépatite B a été rapportée chez des patients traités avec l'hydroxychloroquine en association avec d'autres immunosuppresseurs.
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Aggravation des symptômes de la myasthénie grave :
- Une aggravation des symptômes de la myasthénie grave (fatigue générale incluant des difficultés respiratoires, une dysphagie, une diplopie, une ptose, etc.) a été rapportée chez des patients atteints de myasthénie grave et traités par l'hydroxychloroquine. Si un lien entre une aggravation des symptômes de la myasthénie grave et le traitement est suspecté, arrêtez le traitement par Plaquenil.
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Phospholipidose médicamenteuse :
- Des cas de phospholipidose induite par l'hydroxychloroquine ont été rapportés pendant l'utilisation de Plaquenil (cf Effets indésirables).
- La phospholipidose induite par un médicament peut survenir dans différents systèmes d'organes tels que le système cardiaque, rénal ou musculaire.
- Il est conseillé de surveiller la toxicité. Le traitement par Plaquenil doit être arrêté si une toxicité cardiaque, rénale ou musculaire liée à une phospholipidose médicamenteuse est suspectée ou démontrée par biopsie tissulaire.
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Autres surveillances pour des traitements au long cours :
- Les patients sous traitement au long cours doivent avoir une surveillance régulière de l'hémogramme et le traitement doit être arrêté en cas d'anomalies de celui-ci.
- De rares cas d'agranulocytose, d'aplasie médullaire (nécessitant une surveillance régulière de l'hémogramme) ont été rapportés. Lors de la survenue de tels effets, le traitement par Plaquenil doit être arrêté immédiatement (cf Effets indésirables).
- Des neuromyopathies ont été rapportées. Elles peuvent être réversibles mais la récupération peut prendre plusieurs mois. Lors de la survenue de tels effets, le traitement par Plaquenil doit être arrêté immédiatement (cf Effets indésirables).
- Tous les patients sous traitement au long cours doivent être soumis à un examen périodique des fonctions des muscles squelettiques et des réflexes tendineux. Si une faiblesse apparaît, le traitement doit être arrêté (cf Effets indésirables).
- Des troubles extrapyramidaux peuvent survenir avec Plaquenil.
Précautions d'emploi :
Utilisation prudente de l'hydroxychloroquine en cas d'insuffisance hépatique ou rénale (adapter la posologie), de psoriasis (aggravation des lésions).
Chez les sujets atteints de porphyrie intermittente, la prise d'hydroxychloroquine peut déclencher la survenue d'une crise aiguë.
L'hydroxychloroquine appartient à la classe des amino-4-quinoléines. D'autres médicaments de cette classe ont entraîné une hémolyse aiguë chez les sujets porteurs d'un déficit enzymatique en G6PD.
Bien qu'aucun cas d'hémolyse n'ait été rapporté avec cette substance, par principe, sa prescription chez ces personnes doit prendre en compte ce risque et le recours à une alternative thérapeutique, si elle existe, est recommandé. Si la prescription de ce médicament est nécessaire, la survenue d'une hémolyse éventuelle devra être dépistée.
Les jeunes enfants sont particulièrement sensibles aux effets toxiques des amino-4-quinoléines. Par conséquent, les patients doivent être avertis de la nécessité de garder Plaquenil hors de la portée des enfants.
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Grossesse :
Les données d'une étude de cohorte basée sur une population comprenant 2045 grossesses exposées à l'hydroxychloroquine suggèrent une légère augmentation du risque relatif (RR) de malformations congénitales associées à l'exposition à l'hydroxychloroquine au cours du premier trimestre (n = 112 événements). Pour une dose journalière ≥ 400 mg, le RR était de 1,33 (IC à 95 %, 1,08-1,65). Pour une dose journalière < 400 mg, le RR était de 0,95 (IC à 95 %, 0,60-1,50).Des études sur animaux avec la chloroquine (structure similaire) ont montré une toxicité sur la reproduction après une exposition importante de la femelle gestante (cf Sécurité préclinique).
Chez l'Homme, l'hydroxychloroquine traverse le placenta, les concentrations sanguines chez le fœtus sont similaires aux concentrations sanguines maternelle.
L'hydroxychloroquine doit être évité pendant la grossesse sauf si de l'avis du médecin, le bénéfice attendu est supérieur aux risques potentiels encourus. Si le traitement avec l'hydroxychloroquine est nécessaire durant la grossesse, la dose efficace la plus faible devra être utilisée
En cas de traitement prolongé pendant la grossesse, tenir compte, pour le suivi de l'enfant, du profil d'effets indésirables de l'hydroxychloroquine, notamment ophtalmologiques.
Allaitement :
L'hydroxychloroquine passe dans le lait maternel (en moyenne 2 % de la dose maternelle après ajustement sur les poids corporels respectifs). Les données disponibles de sécurité chez l'enfant allaité ne permettent pas de conclure à un risque. L'allaitement est contre-indiqué en cas de traitement par ce médicament.
Fertilité :
Les études chez l'animal ont montré une altération de la fertilité masculine pour la chloroquine (cf Sécurité préclinique). Il n'y a pas de données pertinentes chez l'Homme pour l'hydroxychloroquine.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de troubles de l'accommodation attachés à l'emploi de ce produit.
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Symptômes de surdosage en hydroxychloroquine :
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- Doses absorbées ≥ 25 mg/kg :
- Céphalées, étourdissements, troubles visuels, nausées, vomissements. En cas d'intoxication grave, un élargissement du complexe QRS, des bradycardies, un rythme nodal, un allongement de l'intervalle QT, un bloc auriculo-ventriculaire, une tachycardie ventriculaire, des torsades de pointes et une fibrillation ventriculaire peuvent survenir. Certains symptômes sont de valeur pronostique très péjorative : hypotension, collapsus cardiovasculaire, signes ECG (aplatissement de l'onde T, allongement de l'espace QT, élargissement du QRS) ; un arrêt respiratoire et cardiaque peut survenir brutalement et précocement. Une hypokaliémie peut avoir lieu, probablement due à une entrée de potassium dans les cellules, augmentant ainsi le risque de dysrythmie cardiaque. L'évolution peut être fatale en cas d'insuffisance cardiaque, respiratoire ou de dysrythmie cardiaque.
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Conduite à tenir :
- Toute suspicion d'intoxication par l'hydroxychloroquine impose l'hospitalisation. Quelle que soit la dose supposée ingérée, toute intoxication par l'hydroxychloroquine impose une prise en charge préhospitalière par un service mobile d'urgence. En attendant l'ambulance, une perfusion IV avec une solution de remplissage peut être posée. En cas d'intoxication grave (dose supposée ingérée ≥ 4 g ou hypotension et/ou signes ECG), le schéma thérapeutique d'urgence suivant est préconisé :
- Adrénaline : 0,25 microgramme/kg/min.
- Intubation, ventilation assistée.
- Diazépam : 2 mg/kg en 30 minutes, puis 2 à 4 mg/kg/24 heures.
- L'hémodialyse ne permet pas une élimination rapide de l'hydroxychloroquine en cas d'intoxication (la clairance de dialyse représente 15 % de la clairance totale). L'acidification des urines, l'hémodialyse, la dialyse péritonéale et l'exsanguinotransfusion n'apportent pas de bénéfice en cas de surdosage à l'hydroxychloroquine.
Un surdosage en amino-4-quinoléine est particulièrement dangereux chez les nourrissons. De faibles doses de 1 à 2 g se sont avérées mortelles.
Les données de la littérature disponibles à ce jour ont montré que la chloroquine provoque des mutations géniques et/ou des cassures chromosomiques dans des études in vitro et/ou in vivo.
Sur la base de rapports de littérature, des effets fœto-létaux et tératogènes (malformations oculaires) ont été rapportés chez les rats après administration de doses de chloroquine élevées supérieures ou égales à 250 mg/kg. Les études auto-radiographiques ont montré que lorsqu'elle est administrée en début ou en fin de la gestation, la chloroquine s'accumule dans les yeux et les oreilles.
Une étude effectuée sur des rats mâles après 30 jours de traitement avec la chloroquine par voie orale à 5 mg/jour a montré des modifications des paramètres spermatiques (viabilité, morphologie), et une diminution des concentrations de testostérone, du poids des testicules, de l'épididyme, des vésicules séminales et de la prostate. Une diminution du taux de fertilité a également été observée chez le rat après administration intrapéritonéale de 10 mg/kg/jour.
Sur la base des études conduites, il a été démontré que l'hydroxychloroquine n'était pas génotoxique. Aucune étude pertinente de cancérogénicité n'est disponible.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
Durée de conservation : 3 ans.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
Pas d'exigences particulières.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
LISTE II
AMM | 3400936441460 (2004, RCP rév 05.07.2024). |
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Prix : | 3,40 euros (30 comprimés). |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |