Mise à jour : 17 octobre 2024

IBUPRADOLL 400 mg caps molle

IBUPROFENE 400 mg caps molle (IBUPRADOLL)Copié !
Arrêt de commercialisation
(31/12/2023)
Synthèse
Classification pharmacothérapeutique VIDAL
Antalgiques - Antipyrétiques - Antispasmodiques > Antalgiques non opioïdes > Antalgiques non opioïdes seuls > AINS et dérivés (Ibuprofène)
Neurologie > Antimigraineux > Traitement de la crise > Anti-inflammatoires non stéroïdiens (Ibuprofène)
Classification ATC
MUSCLE ET SQUELETTE > ANTIINFLAMMATOIRES ET ANTIRHUMATISMAUX > ANTIINFLAMMATOIRES ET ANTIRHUMATISMAUX, NON STEROIDIENS > DERIVES DE L'ACIDE PROPIONIQUE (IBUPROFENE)
Substance

ibuprofène

Excipients
macrogol 600, potassium hydroxyde

excipient et excipient de la capsule :  eau purifiée

excipient de la capsule :  gélatine

Excipients à effet notoire :

EEN sans dose seuil :  sorbitol liquide, rouge cochenille

EEN avec dose seuil :  potassium

Présentation
IBUPRADOLL 400 mg Caps molle Plq/10

Cip : 3400928028150

Modalités de conservation : Avant ouverture : < 25° durant 24 mois (Conserver à l'abri de l'humidité, Conserver dans son emballage)

Supprimé
Source : RCP du 29/12/2023
Monographie

FORMES et PRÉSENTATIONS

Capsule molle (translucide, de couleur rose-rouge [rouge carmin] et de forme ovale [approximativement 15 x 10 mm]).
Boîte de 10, sous plaquettes.

COMPOSITION

Pour une capsule molle :

Ibuprofène : 400,00 mg

Excipient à effet notoire : sorbitol (E420)

IBUPRADOLL 400 mg, capsule molle contient 100,7 mg de sorbitol par capsule.


Excipients :

Macrogol 600, hydroxyde potassium 85 % (E525), gélatine, eau purifiée, sorbitol liquide, partiellement déshydraté (E420), rouge carmin 43 % (E120).


INDICATIONS

Ce médicament contient un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) : l'ibuprofène.

Il est indiqué, chez l'adulte et l'adolescent de plus de 12 ans (à partir de 40 kg), dans le traitement de courte durée de la fièvre et/ou des douleurs telles que :

  • maux de tête,
  • états grippaux,
  • douleurs dentaires,
  • courbatures,
  • règles douloureuses.

Il est indiqué, chez l'adulte, dans le traitement de la crise de migraine légère à modérée avec ou sans aura après au moins un avis médical.


POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

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CONTRE-INDICATIONS

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MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI

Mises en garde spéciales

La survenue d'effets indésirables peut être minimisée par l'utilisation de la dose minimale efficace pendant la durée de traitement la plus courte nécessaire au soulagement des symptômes (voir Effets gastro-intestinaux et cardiovasculaires ci-dessous).

Population pédiatrique

Risque d'atteinte rénale chez les enfants et adolescents déshydratés.

Sujets âgés

Fréquence plus élevée d'effets indésirables avec les AINS dans cette population, en particulier des hémorragies et de perforations gastro-intestinales pouvant être fatales (voir rubrique Effets indésirables).

Affections respiratoires

Le bronchospasme peut être exacerbé chez les patients ayant des antécédents ou souffrant d'asthme ou d'allergie. Une attention particulière est recommandée chez les patients souffrant de rhume des foins, de polypose nasale ou de broncho-pneumopathie chronique obstructive car il existe un risque plus important de réaction allergique chez ces patients.

Autres AINS

L'utilisation concomitante d'ibuprofène avec d'autres AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase 2, doit être évitée (voir rubrique Interactions).

Lupus érythémateux disséminé et connectivite mixte

Risque augmenté de méningite aseptique (voir rubrique Effets indésirables),

Affections du rein et des voies urinaires

Une atteinte rénale car la fonction rénale peut se dégrader (voir rubriques Contre-indications et Effets indésirables).

Une surveillance de la fonction rénale est recommandée chez les patients à risque comme par exemple les patients avec une insuffisance cardiaque et rénale traités par des diurétiques ou au cours d'un épisode de déshydratation quelle qu'en soit l'étiologie.

D'une manière générale, la prise régulière d'antalgiques, en particulier d'associations de plusieurs antalgiques, peut conduire à des lésions rénales durables avec un risque d'insuffisance rénale (néphropathie analgésique). Ce risque peut être augmenté en cas d'effort physique associé à une perte de sel et une déshydratation. En conséquence, les prises régulières doivent être évitées.

Affections hépatobiliaires

Dysfonctionnement hépatique (voir rubriques Contre-indications et Effets indésirables).

Un contrôle de la numération formule sanguine et une surveillance régulière des fonctions rénales et hépatiques sont recommandés en cas d'administration prolongée. Il convient d'arrêter le traitement avec Ibuprofène si une dégradation de la fonction hépatique survient pendant son administration. Ces anomalies sont généralement réversibles à l'arrêt du traitement. Le contrôle occasionnel de la glycémie est également recommandé.

Affections cardiovasculaires et cérébrovasculaires

La prudence est recommandée (à discuter avec le médecin ou le pharmacien) avant de commencer le traitement pour les patients ayant des antécédents d'hypertension artérielle et/ou d'insuffisance cardiaque car des cas de rétention hydro sodée, d'hypertension artérielle et d'œdème ont été rapportés lors des traitements avec des AINS.

Des études cliniques suggèrent que l'utilisation d'ibuprofène, surtout lorsqu'il est utilisé à dose élevée (2 400 mg par jour), peut être associée à une légère augmentation du risque d'évènement thrombotique artériel (par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral). Toutefois, les données épidémiologiques ne suggèrent pas que les faibles doses d'ibuprofène (par exemple ≤ 1 200 mg par jour) soient associées à une augmentation du risque d'événements thrombotiques artériels.

Les patients présentant une hypertension artérielle non contrôlée, une insuffisance cardiaque congestive (NYHA II-III), une cardiopathie ischémique, une artériopathie périphérique, et/ou une maladie vasculaire cérébrale ne devront être traités par ibuprofène qu'après mûre réflexion et les fortes doses (2 400 mg/jour) doivent être évitées.

Une attention particulière doit être portée avant toute initiation d'un traitement à long terme chez les patients présentant des facteurs de risque de pathologies cardiovasculaires (par exemple : hypertension, hyperlipidémie, diabète ou tabagisme) en particulier si de fortes doses d'ibuprofène (2 400 mg/jour) sont nécessaires.

Des cas de syndrome de Kounis ont été rapportés chez des patients traités par IBUPRADOLL 400 mg, capsule molle. Le syndrome de Kounis a été défini comme des symptômes cardiovasculaires secondaires à une réaction allergique ou hypersensible associée à une constriction des artères coronaires et pouvant conduire à un infarctus du myocarde.

Fertilité de la femme

Il a été prouvé que les médicaments inhibant la synthèse de la cyclooxygénase/la prostaglandine peuvent altérer la fertilité féminine en agissant sur l'ovulation. Cet effet est réversible dès l'arrêt du traitement. Chez les femmes ayant des difficultés à concevoir un enfant ou en cours d'investigation pour une infertilité, l'arrêt d'ibuprofène doit être envisagé.

Affections gastro-intestinales

Les AINS doivent être administrés avec prudence chez les malades présentant des antécédents de maladies gastro-intestinales (rectocolite hémorragique, maladie de Crohn), en raison d'un risque d'aggravation de la pathologie (voir rubrique Effets indésirables).

Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales parfois fatales, ont été rapportées avec tous les AINS, quelle que soit la durée du traitement, avec ou sans symptôme d'alerte ou d'antécédents d'effets indésirables gastro-intestinaux.

Le risque d'hémorragie, d'ulcération ou de perforation gastro-intestinale est plus important avec des doses élevées d'AINS chez les patients présentant des antécédents d'ulcère, en particulier en cas de complications à type d'hémorragie ou de perforation (voir rubrique Contre-indications) ainsi que chez le sujet âgé. Chez ces patients, le traitement doit être débuté à la posologie la plus faible possible. Un traitement protecteur de la muqueuse gastrique (par exemple misoprostol ou inhibiteur de la pompe à protons) doit être envisagé pour ces patients, comme pour les patients nécessitant un traitement par de faibles doses d'acide acétylsalicylique ou traités par d'autres médicaments susceptibles d'augmenter le risque gastro-intestinal (voir ci-dessous et rubrique Interactions).

Les patients présentant des antécédents de toxicité gastro-intestinale, surtout s'il s'agit de patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominal inhabituel (en particulier les saignements gastro-intestinaux), notamment en début de traitement.

Une attention particulière doit être portée aux patients recevant des traitements associés susceptibles d'augmenter le risque d'ulcération ou d'hémorragie, comme les corticoïdes administrés par voie orale, les anticoagulants tels que la warfarine, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou les antiagrégants plaquettaires tels que l'acide acétylsalicylique (voir rubrique Interactions).

En cas d'apparition d'hémorragie ou d'ulcération gastro-intestinales survenant chez un patient recevant de l'ibuprofène, le traitement doit être arrêté.

Affections de la peau

Des réactions cutanées graves, dont certaines d'évolution fatale, incluant des dermatites exfoliatives, des syndromes de Stevens-Johnson et des syndromes de Lyell ont été très rarement rapportées lors de traitements par AINS (voir rubrique Effets indésirables). L'incidence de ces effets indésirables semble plus importante en début de traitement, le délai d'apparition se situant, dans la majorité des cas, pendant le premier mois de traitement.

Des cas de réactions médicamenteuses avec éosinophilie et symptômes systémiques (syndrome DRESS) ont été rapportés en lien avec des médicaments contenant de l'ibuprofène. L'ibuprofène devra être arrêté dès l'apparition d'un rash cutané, de lésions des muqueuses ou de tout autre signe d'hypersensibilité.

Éruption fixe d'origine médicamenteuse

Des cas d'éruption fixe d'origine médicamenteuse ont été rapportés avec l'ibuprofène. L'ibuprofène ne doit pas être réintroduit chez les patients ayant des antécédents d'éruption fixe d'origine médicamenteuse liée à cette molécule.

Dissimulation des symptômes d'une infection sous-jacente :

IBUPRADOLL 400 mg, capsule molle peut masquer les symptômes d'une infection, ce qui peut retarder la mise en place d'un traitement adéquat et ainsi aggraver l'évolution de l'infection. C'est ce qui a été observé dans le cas de la pneumonie communautaire d'origine bactérienne et des complications bactériennes de la varicelle. Lorsque IBUPRADOLL 400 mg, capsule molle est administré pour soulager la fièvre ou la douleur liée à l'infection, il est conseillé de surveiller l'infection. En milieu non hospitalier, le patient doit consulter un médecin si les symptômes persistent ou s'ils s'aggravent.

Autres remarques

L'utilisation prolongée d'antalgiques pour des maux de tête peut les aggraver. Si cette situation se produisait ou était suspectée, il faudra demander un avis médical et arrêter le traitement. Le diagnostic de céphalées par abus médicamenteux devra être suspecté chez les patients qui ont des céphalées fréquentes ou quotidiennes malgré (ou à cause) de l'utilisation régulière d'antalgiques pour les céphalées.

En cas de consommation concomitante d'alcool, les effets indésirables de l'ibuprofène peuvent être accrus, notamment ceux qui concernent le tractus gastro-intestinal ou le système nerveux central.

Excipients

IBUPRADOLL 400 mg, capsule molle, contient 100,7 mg de sorbitol par capsule. Les patients souffrant d'une intolérance au fructose (maladie héréditaire) ne doivent pas prendre/recevoir ce médicament.

IBUPRADOLL 400 mg, capsule molle, contient 32 mg de potassium par capsule.


INTERACTIONS

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FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

Grossesse

L'inhibition de la synthèse des prostaglandines peut avoir des effets indésirables sur la grossesse et/ou le développement de l'embryon/du fœtus. Les données tirées des études épidémiologiques évoquent un risque accru de fausse couche, de malformation cardiaque et de laparoschisis après la prise d'un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines en début de grossesse. Le risque absolu de malformation cardiaque passe de moins de 1 % à approximativement 1,5 %. Il semble que le risque augmente avec la dose et la durée du traitement.

Chez l'animal, il a été montré que l'administration d'un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines entraîne une perte accrue avant et après l'implantation ainsi qu'une mortalité embryo-fœtale. De plus, une augmentation des incidences de diverses malformations, y compris cardiovasculaires, a été rapportée chez les animaux ayant reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines pendant la période d'organogenèse.

A partir de la 20ème semaine de grossesse, l'utilisation d'IBUPRADOLL 400 mg, capsule molle peut provoquer un oligohydramnios résultant d'un dysfonctionnement rénal fœtal. Cela peut se produire peu de temps après le début du traitement et est généralement réversible à l'arrêt du traitement. En outre, des cas de constriction du canal artériel ont été signalés après le traitement au cours du deuxième trimestre, la plupart d'entre eux s'étant résorbés après l'arrêt du traitement. Par conséquent, au cours du premier et du second trimestre de la grossesse, l'ibuprofène ne doit pas être administré, sauf nécessité absolue.

Si l'ibuprofène est utilisé chez une femme qui désire une grossesse, ou pendant le premier et le second trimestre de la grossesse, la dose devra rester aussi faible que possible et la durée du traitement aussi courte que possible. La surveillance prénatale de l'oligohydramnios et de la constriction du canal artériel doit être envisagée après une exposition à l'ibuprofène pendant plusieurs jours à partir de la 20ème semaine de gestation. IBUPRADOLL 400 mg, capsule molle devra être interrompu en cas d'oligohydramnios ou de constriction du canal artériel.

Au cours du troisième trimestre de la grossesse, tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peuvent exposer :

  • le fœtus à :
    • une toxicité cardio-pulmonaire (constriction/fermeture prématurée du canal artériel, hypertension artérielle pulmonaire) ;
    • une atteinte fonctionnelle rénale (voir ci-dessus), pouvant évoluer vers une insuffisance rénale avec oligohydramnios.
  • la mère et le nouveau-né, à la fin de la grossesse, à :
    • un allongement du temps de saignement, un effet antiagrégant plaquettaire susceptible de survenir même à de très faibles doses ;
    • une inhibition des contractions utérines retardant ou allongeant la durée du travail.

Par conséquent, l'ibuprofène est contre-indiqué pendant le troisième trimestre de la grossesse (voir rubrique Contre-indications et Sécurité préclinique).

Allaitement

Dans un nombre limité d'études, l'ibuprofène était présent à de très faibles concentrations dans le lait maternel et un effet nocif sur l'enfant allaité est peu probable.

Fertilité

Il a été prouvé que les médicaments qui inhibent l'activité de la cyclo-oxygénase/la synthèse des prostaglandines peuvent altérer la fertilité de la femme en agissant sur l'ovulation. Ceci est réversible à l'arrêt du traitement (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).


CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

Non attendus aux doses et à la durée de traitement recommandées.


EFFETS INDÉSIRABLES

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SURDOSAGE

Chez les enfants, une ingestion de plus de 400 mg/kg peut entraîner des symptômes de surdosage.

Chez les adultes, l'effet dose-réponse est moins bien défini. La demi-vie en cas de surdosage est de 1,5 à 3 heures.

Symptômes

La plupart des patients qui ont ingéré des quantités importantes d'AINS développeront des nausées, vomissements, douleurs épigastriques ou plus rarement des diarrhées. Des acouphènes, des maux de tête et des saignements gastro-intestinaux sont également possibles. En cas d'intoxication plus grave, la toxicité se manifeste au niveau du système nerveux central par une somnolence, parfois une excitation, une désorientation ou un coma. Le patient peut parfois avoir des convulsions. En cas d'intoxication grave, une acidose métabolique peut apparaître et l'INR/temps de prothrombine peut être allongé probablement en raison d'une interférence avec le mécanisme d'action des facteurs de la coagulation circulants. Une insuffisance rénale aiguë et une atteinte hépatique peuvent survenir. Une exacerbation de l'asthme est possible chez les asthmatiques.

Conduite à tenir

La prise en charge doit être symptomatique et supportive et inclut une ventilation et un suivi des fonctions cardiaques et des fonctions vitales jusqu'à normalisation.

Dans l'heure qui suit l'ingestion d'une quantité potentiellement toxique, on pourra procéder à l'administration de charbon actif. Les convulsions fréquentes ou prolongées doivent être traitées par injection intraveineuse de diazépam ou de lorazépam. L'asthme sera pris en charge par des bronchodilatateurs.


PHARMACODYNAMIE

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PHARMACOCINÉTIQUE

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DURÉE DE CONSERVATION

2 ans.


PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION

Ce médicament doit être conservé à une température ne dépassant pas 25 °C.

Ce médicament doit être conservé dans son emballage d'origine pour le protéger de l'humidité.


PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION ET DE MANIPULATION

Pas d'exigences particulières.


PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

AMM
CIP 3400928028150 (Plq/10).

Non remb Séc soc.

VIDAL
Médicaments
RCP du 29/12/2023

IBUPRADOLL 400 mg, capsule molle


FORMES et PRÉSENTATIONS

Capsule molle (translucide, de couleur rose-rouge [rouge carmin] et de forme ovale [approximativement 15 x 10 mm]).
Boîte de 10, sous plaquettes.


COMPOSITION

Pour une capsule molle :

Ibuprofène : 400,00 mg

Excipient à effet notoire : sorbitol (E420)

IBUPRADOLL 400 mg, capsule molle contient 100,7 mg de sorbitol par capsule.


Excipients :

Macrogol 600, hydroxyde potassium 85 % (E525), gélatine, eau purifiée, sorbitol liquide, partiellement déshydraté (E420), rouge carmin 43 % (E120).



INDICATIONS

Ce médicament contient un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) : l'ibuprofène.

Il est indiqué, chez l'adulte et l'adolescent de plus de 12 ans (à partir de 40 kg), dans le traitement de courte durée de la fièvre et/ou des douleurs telles que :

  • maux de tête,
  • états grippaux,
  • douleurs dentaires,
  • courbatures,
  • règles douloureuses.

Il est indiqué, chez l'adulte, dans le traitement de la crise de migraine légère à modérée avec ou sans aura après au moins un avis médical.



POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Posologie

Ce produit est destiné uniquement à des traitements par voie orale et de courte durée.

Affections douloureuses et/ou fébriles

CHEZ L'ADULTE ET L'ADOLESCENT DE PLUS DE 12 ANS (À PARTIR DE 40 KG).

La dose minimale efficace doit être utilisée pendant la durée la plus courte nécessaire au soulagement des symptômes.

Les adultes doivent consulter un médecin si les symptômes persistent ou s'aggravent ou si le traitement doit être poursuivi pendant plus de 4 jours en cas de douleur et 3 jours en cas de fièvre.

Chez les adolescents (à partir de 12 ans), si le traitement doit être poursuivi pendant plus de 3 jours ou si les symptômes s'aggravent, il faut consulter un médecin.

La dose recommandée est de 200 mg à 400 mg d'ibuprofène par prise jusqu'à 3 fois par jour si besoin. Les prises doivent être espacées d'au moins 6 heures.

Dans tous les cas, ne pas dépasser la dose de 1 200 mg par jour.

Migraine

CHEZ L'ADULTE.

1 capsule à 400 mg à prendre le plus tôt possible, dès le début de la crise de migraine.

Si un patient n'est pas soulagé après la première dose, une seconde dose ne doit pas être prise au cours de la même crise. Toutefois, la crise peut être traitée avec un autre traitement qui ne soit pas un anti-inflammatoire non stéroïdien ni de l'aspirine.

Si un patient a été soulagé mais que les symptômes réapparaissent, une deuxième dose peut être prise à condition de respecter impérativement un intervalle d'au moins 8 heures entre 2 prises.

La durée de traitement ne devra pas dépasser 3 jours.

Sujets âgés :

Chez le sujet âgé, aucune adaptation particulière de la dose n'est nécessaire, mais une attention particulière est nécessaire (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Insuffisant rénal ou hépatique

Il n'y a pas à diminuer la dose chez les patients présentant une altération légère à modérée de la fonction rénale ou hépatique mais une attention particulière est nécessaire (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Mode d'administration

Avaler la capsule molle, sans la croquer, avec un grand verre d'eau.

La capsule peut être prise pendant ou en dehors des repas.

La prise pendant ou juste après les repas peut retarder le délai d'action. Cependant la prise pendant les repas améliore la tolérance du produit et réduit la probabilité des problèmes gastro-intestinaux.

Les effets indésirables peuvent être minimisés par l'utilisation de la dose minimale efficace sur la plus courte durée de traitement nécessaire au soulagement des symptômes (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).



CONTRE-INDICATIONS

  • Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients listés en section Composition,
  • Patients présentant des antécédents de réactions d'hypersensibilité (p. ex. bronchospasme, asthme, rhinite, œdème de Quincke ou urticaire) associée à la prise d'acide acétylsalicylique (AAS) ou à d'autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS),
  • Ulcère peptique évolutif, antécédents d'ulcère peptique ou d'hémorragie récurrents (au moins 2 épisodes distincts et objectivés d'ulcération ou de saignement),
  • Antécédents de saignement ou de perforation gastro-intestinale au cours d'un précédent traitement par AINS,
  • Trouble de la coagulation et de l'hématopoïèse,
  • Patients atteints d'insuffisance hépatique sévère, d'insuffisance rénale sévère, d'insuffisance cardiaque sévère (NYHA Classe IV) voir également la rubrique Mises en garde et précautions d'emploi,
  • Au cours du dernier trimestre de la grossesse car il y a un risque de fermeture prématurée du canal artériel avec persistance possible d'hypertension artérielle pulmonaire. Le début du travail peut être retardé et sa durée allongée avec une augmentation du risque de saignement chez la mère et le nouveau-né (voir rubrique Fertilité/Grossesse/Allaitement).

La quantité d'ibuprofène présente dans une capsule d'IBUPRADOLL 400 mg, capsule molle ne convient pas aux enfants de moins de 12 ans (< 40 kg).



MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI

Mises en garde spéciales

La survenue d'effets indésirables peut être minimisée par l'utilisation de la dose minimale efficace pendant la durée de traitement la plus courte nécessaire au soulagement des symptômes (voir Effets gastro-intestinaux et cardiovasculaires ci-dessous).

Population pédiatrique

Risque d'atteinte rénale chez les enfants et adolescents déshydratés.

Sujets âgés

Fréquence plus élevée d'effets indésirables avec les AINS dans cette population, en particulier des hémorragies et de perforations gastro-intestinales pouvant être fatales (voir rubrique Effets indésirables).

Affections respiratoires

Le bronchospasme peut être exacerbé chez les patients ayant des antécédents ou souffrant d'asthme ou d'allergie. Une attention particulière est recommandée chez les patients souffrant de rhume des foins, de polypose nasale ou de broncho-pneumopathie chronique obstructive car il existe un risque plus important de réaction allergique chez ces patients.

Autres AINS

L'utilisation concomitante d'ibuprofène avec d'autres AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase 2, doit être évitée (voir rubrique Interactions).

Lupus érythémateux disséminé et connectivite mixte

Risque augmenté de méningite aseptique (voir rubrique Effets indésirables),

Affections du rein et des voies urinaires

Une atteinte rénale car la fonction rénale peut se dégrader (voir rubriques Contre-indications et Effets indésirables).

Une surveillance de la fonction rénale est recommandée chez les patients à risque comme par exemple les patients avec une insuffisance cardiaque et rénale traités par des diurétiques ou au cours d'un épisode de déshydratation quelle qu'en soit l'étiologie.

D'une manière générale, la prise régulière d'antalgiques, en particulier d'associations de plusieurs antalgiques, peut conduire à des lésions rénales durables avec un risque d'insuffisance rénale (néphropathie analgésique). Ce risque peut être augmenté en cas d'effort physique associé à une perte de sel et une déshydratation. En conséquence, les prises régulières doivent être évitées.

Affections hépatobiliaires

Dysfonctionnement hépatique (voir rubriques Contre-indications et Effets indésirables).

Un contrôle de la numération formule sanguine et une surveillance régulière des fonctions rénales et hépatiques sont recommandés en cas d'administration prolongée. Il convient d'arrêter le traitement avec Ibuprofène si une dégradation de la fonction hépatique survient pendant son administration. Ces anomalies sont généralement réversibles à l'arrêt du traitement. Le contrôle occasionnel de la glycémie est également recommandé.

Affections cardiovasculaires et cérébrovasculaires

La prudence est recommandée (à discuter avec le médecin ou le pharmacien) avant de commencer le traitement pour les patients ayant des antécédents d'hypertension artérielle et/ou d'insuffisance cardiaque car des cas de rétention hydro sodée, d'hypertension artérielle et d'œdème ont été rapportés lors des traitements avec des AINS.

Des études cliniques suggèrent que l'utilisation d'ibuprofène, surtout lorsqu'il est utilisé à dose élevée (2 400 mg par jour), peut être associée à une légère augmentation du risque d'évènement thrombotique artériel (par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral). Toutefois, les données épidémiologiques ne suggèrent pas que les faibles doses d'ibuprofène (par exemple ≤ 1 200 mg par jour) soient associées à une augmentation du risque d'événements thrombotiques artériels.

Les patients présentant une hypertension artérielle non contrôlée, une insuffisance cardiaque congestive (NYHA II-III), une cardiopathie ischémique, une artériopathie périphérique, et/ou une maladie vasculaire cérébrale ne devront être traités par ibuprofène qu'après mûre réflexion et les fortes doses (2 400 mg/jour) doivent être évitées.

Une attention particulière doit être portée avant toute initiation d'un traitement à long terme chez les patients présentant des facteurs de risque de pathologies cardiovasculaires (par exemple : hypertension, hyperlipidémie, diabète ou tabagisme) en particulier si de fortes doses d'ibuprofène (2 400 mg/jour) sont nécessaires.

Des cas de syndrome de Kounis ont été rapportés chez des patients traités par IBUPRADOLL 400 mg, capsule molle. Le syndrome de Kounis a été défini comme des symptômes cardiovasculaires secondaires à une réaction allergique ou hypersensible associée à une constriction des artères coronaires et pouvant conduire à un infarctus du myocarde.

Fertilité de la femme

Il a été prouvé que les médicaments inhibant la synthèse de la cyclooxygénase/la prostaglandine peuvent altérer la fertilité féminine en agissant sur l'ovulation. Cet effet est réversible dès l'arrêt du traitement. Chez les femmes ayant des difficultés à concevoir un enfant ou en cours d'investigation pour une infertilité, l'arrêt d'ibuprofène doit être envisagé.

Affections gastro-intestinales

Les AINS doivent être administrés avec prudence chez les malades présentant des antécédents de maladies gastro-intestinales (rectocolite hémorragique, maladie de Crohn), en raison d'un risque d'aggravation de la pathologie (voir rubrique Effets indésirables).

Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales parfois fatales, ont été rapportées avec tous les AINS, quelle que soit la durée du traitement, avec ou sans symptôme d'alerte ou d'antécédents d'effets indésirables gastro-intestinaux.

Le risque d'hémorragie, d'ulcération ou de perforation gastro-intestinale est plus important avec des doses élevées d'AINS chez les patients présentant des antécédents d'ulcère, en particulier en cas de complications à type d'hémorragie ou de perforation (voir rubrique Contre-indications) ainsi que chez le sujet âgé. Chez ces patients, le traitement doit être débuté à la posologie la plus faible possible. Un traitement protecteur de la muqueuse gastrique (par exemple misoprostol ou inhibiteur de la pompe à protons) doit être envisagé pour ces patients, comme pour les patients nécessitant un traitement par de faibles doses d'acide acétylsalicylique ou traités par d'autres médicaments susceptibles d'augmenter le risque gastro-intestinal (voir ci-dessous et rubrique Interactions).

Les patients présentant des antécédents de toxicité gastro-intestinale, surtout s'il s'agit de patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominal inhabituel (en particulier les saignements gastro-intestinaux), notamment en début de traitement.

Une attention particulière doit être portée aux patients recevant des traitements associés susceptibles d'augmenter le risque d'ulcération ou d'hémorragie, comme les corticoïdes administrés par voie orale, les anticoagulants tels que la warfarine, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou les antiagrégants plaquettaires tels que l'acide acétylsalicylique (voir rubrique Interactions).

En cas d'apparition d'hémorragie ou d'ulcération gastro-intestinales survenant chez un patient recevant de l'ibuprofène, le traitement doit être arrêté.

Affections de la peau

Des réactions cutanées graves, dont certaines d'évolution fatale, incluant des dermatites exfoliatives, des syndromes de Stevens-Johnson et des syndromes de Lyell ont été très rarement rapportées lors de traitements par AINS (voir rubrique Effets indésirables). L'incidence de ces effets indésirables semble plus importante en début de traitement, le délai d'apparition se situant, dans la majorité des cas, pendant le premier mois de traitement.

Des cas de réactions médicamenteuses avec éosinophilie et symptômes systémiques (syndrome DRESS) ont été rapportés en lien avec des médicaments contenant de l'ibuprofène. L'ibuprofène devra être arrêté dès l'apparition d'un rash cutané, de lésions des muqueuses ou de tout autre signe d'hypersensibilité.

Éruption fixe d'origine médicamenteuse

Des cas d'éruption fixe d'origine médicamenteuse ont été rapportés avec l'ibuprofène. L'ibuprofène ne doit pas être réintroduit chez les patients ayant des antécédents d'éruption fixe d'origine médicamenteuse liée à cette molécule.

Dissimulation des symptômes d'une infection sous-jacente :

IBUPRADOLL 400 mg, capsule molle peut masquer les symptômes d'une infection, ce qui peut retarder la mise en place d'un traitement adéquat et ainsi aggraver l'évolution de l'infection. C'est ce qui a été observé dans le cas de la pneumonie communautaire d'origine bactérienne et des complications bactériennes de la varicelle. Lorsque IBUPRADOLL 400 mg, capsule molle est administré pour soulager la fièvre ou la douleur liée à l'infection, il est conseillé de surveiller l'infection. En milieu non hospitalier, le patient doit consulter un médecin si les symptômes persistent ou s'ils s'aggravent.

Autres remarques

L'utilisation prolongée d'antalgiques pour des maux de tête peut les aggraver. Si cette situation se produisait ou était suspectée, il faudra demander un avis médical et arrêter le traitement. Le diagnostic de céphalées par abus médicamenteux devra être suspecté chez les patients qui ont des céphalées fréquentes ou quotidiennes malgré (ou à cause) de l'utilisation régulière d'antalgiques pour les céphalées.

En cas de consommation concomitante d'alcool, les effets indésirables de l'ibuprofène peuvent être accrus, notamment ceux qui concernent le tractus gastro-intestinal ou le système nerveux central.

Excipients

IBUPRADOLL 400 mg, capsule molle, contient 100,7 mg de sorbitol par capsule. Les patients souffrant d'une intolérance au fructose (maladie héréditaire) ne doivent pas prendre/recevoir ce médicament.

IBUPRADOLL 400 mg, capsule molle, contient 32 mg de potassium par capsule.



INTERACTIONS

L'utilisation concomitante d'ibuprofène avec d'autres AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase 2, augmente le risque d'effets indésirables.

L'ibuprofène (comme les autres AINS) ne doit pas être utilisé en association avec :

+ Acide acétylsalicylique

L'administration concomitante d'acide acétylsalicylique et d'ibuprofène n'est généralement pas recommandée en raison de la possibilité d'augmentation des effets indésirables.

Les données expérimentales montrent que l'ibuprofène peut inhiber par compétition l'effet à faible dose de l'acide acétylsalicylique sur l'agrégation des plaquettes lorsqu'ils sont administrés en association. Bien qu'il existe des incertitudes quant à leur extrapolation à la situation clinique, la possibilité que l'utilisation à long terme régulière d'ibuprofène puisse réduire l'effet cardioprotecteur de faibles doses d'acide acétylsalicylique ne peut être exclue. Aucun effet cliniquement pertinent n'est considéré comme susceptible de survenir lors d'une utilisation occasionnelle d'ibuprofène (voir rubrique Pharmacodynamie).

+ Autres AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase-2

L'utilisation concomitante de 2 ou plus de 2 AINS peut augmenter le risque d'effets indésirables et doit être évitée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

L'ibuprofène doit être utilisé avec précaution en association avec :

+ Corticostéroïdes

Peut augmenter le risque d'ulcération ou d'hémorragie gastro-intestinale (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)

+ Anti-hypertenseurs et Diurétiques

Les AINS peuvent réduire l'effet des diurétiques et des antihypertenseurs.

Chez certains patients dont la fonction rénale est détériorée (par exemple chez les patients déshydratés ou les personnes âgées dont la fonction rénale est détériorée) l'administration concomitante d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion, d'un bêtabloquant ou d'un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II ou d'inhibiteurs de la cyclooxygénase peut détériorer la fonction rénale, jusqu'à provoquer une insuffisance rénale aiguë, habituellement réversible. Par conséquent, l'association avec ces médicaments devra être faite avec prudence, notamment chez les sujets âgés. Les patients devront être correctement hydratés et la fonction rénale doit être surveillée après l'initiation du traitement, puis régulièrement par la suite. Les diurétiques peuvent augmenter le risque de néphrotoxicité des AINS.

+ Diurétiques épargneurs de potassium

L'administration concomitante d'ibuprofène et d'un diurétique épargneur de potassium peut entraîner une hyperkaliémie (une vérification du potassium sérique est recommandée).

+ Anticoagulants

Les AINS peuvent majorer les effets des anticoagulants, tels que la warfarine (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

+ Antiagrégants plaquettaires et inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)

Peut majorer le risque d'hémorragie gastro-intestinale (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

+ Glycosides cardiaques (digitaliques)

Les AINS peuvent exacerber une insuffisance cardiaque, réduire le taux de filtration glomérulaire et augmenter le taux de glycosides dans le sang.

+ Lithium

Un risque potentiel d'augmentation de la lithémie a été montré.

+ Méthotrexate

Un risque potentiel d'augmentation du taux de méthotrexate dans le sang a été montré ainsi qu'une augmentation de sa toxicité notamment hématologique.

+ Baclofène

Des données cliniques montrent que les AINS peuvent augmenter la concentration plasmatique du baclofène.

+ Ciclosporine

Augmentation du risque de néphrotoxicité.

+ Mifepristone

Les AINS ne doivent pas être pris pendant 8 à 12 jours après l'administration de mifepristone car ils peuvent réduire l'effet de la mifepristone.

+ Tacrolimus

Augmentation possible du risque de néphrotoxicité lorsque les AINS sont administrés avec le tacrolimus.

+ Zidovudine

Augmentation de risque de toxicité hématologique lorsque les AINS sont administrés avec la zidovudine. Une augmentation du risque d'hémarthroses et d'hématome a été montrée chez des hémophiles VIH+ recevant un traitement par zidovudine et ibuprofène.

+ Antibiotiques quinolones

Les données chez l'animal montrent que les AINS peuvent augmenter le risque de convulsions associées à la prise des quinolones. Les patients prenant des AINS et des quinolones peuvent présenter un risque plus élevé de convulsions.

+ Sulphonylurées (sulfamides hypoglycémiants)

Les recherches cliniques ont montré des interactions entre les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les antidiabétiques (sulphonylurées). Bien que les interactions entre ibuprofène et sulphonylurées n'aient pas été décrites à ce jour, un contrôle de la glycémie est recommandé en cas de prise concomitante.

+ Sulfinpyrazone et probénécide

Les médicaments contenant du probénécide ou du sulfinpyrazone peuvent retarder l'élimination de l'ibuprofène.

+ Aminoglycosides (aminosides)

L'ibuprofène peut diminuer la clairance des aminoglycosides, leur association peut augmenter le risque de néphrotoxicité et d'ototoxicité.

+ Pémétrexed

L'administration concomitante avec le pémétrexed peut augmenter les effets toxiques du pémétrexed.



FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

Grossesse

L'inhibition de la synthèse des prostaglandines peut avoir des effets indésirables sur la grossesse et/ou le développement de l'embryon/du fœtus. Les données tirées des études épidémiologiques évoquent un risque accru de fausse couche, de malformation cardiaque et de laparoschisis après la prise d'un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines en début de grossesse. Le risque absolu de malformation cardiaque passe de moins de 1 % à approximativement 1,5 %. Il semble que le risque augmente avec la dose et la durée du traitement.

Chez l'animal, il a été montré que l'administration d'un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines entraîne une perte accrue avant et après l'implantation ainsi qu'une mortalité embryo-fœtale. De plus, une augmentation des incidences de diverses malformations, y compris cardiovasculaires, a été rapportée chez les animaux ayant reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines pendant la période d'organogenèse.

A partir de la 20ème semaine de grossesse, l'utilisation d'IBUPRADOLL 400 mg, capsule molle peut provoquer un oligohydramnios résultant d'un dysfonctionnement rénal fœtal. Cela peut se produire peu de temps après le début du traitement et est généralement réversible à l'arrêt du traitement. En outre, des cas de constriction du canal artériel ont été signalés après le traitement au cours du deuxième trimestre, la plupart d'entre eux s'étant résorbés après l'arrêt du traitement. Par conséquent, au cours du premier et du second trimestre de la grossesse, l'ibuprofène ne doit pas être administré, sauf nécessité absolue.

Si l'ibuprofène est utilisé chez une femme qui désire une grossesse, ou pendant le premier et le second trimestre de la grossesse, la dose devra rester aussi faible que possible et la durée du traitement aussi courte que possible. La surveillance prénatale de l'oligohydramnios et de la constriction du canal artériel doit être envisagée après une exposition à l'ibuprofène pendant plusieurs jours à partir de la 20ème semaine de gestation. IBUPRADOLL 400 mg, capsule molle devra être interrompu en cas d'oligohydramnios ou de constriction du canal artériel.

Au cours du troisième trimestre de la grossesse, tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peuvent exposer :

  • le fœtus à :
    • une toxicité cardio-pulmonaire (constriction/fermeture prématurée du canal artériel, hypertension artérielle pulmonaire) ;
    • une atteinte fonctionnelle rénale (voir ci-dessus), pouvant évoluer vers une insuffisance rénale avec oligohydramnios.
  • la mère et le nouveau-né, à la fin de la grossesse, à :
    • un allongement du temps de saignement, un effet antiagrégant plaquettaire susceptible de survenir même à de très faibles doses ;
    • une inhibition des contractions utérines retardant ou allongeant la durée du travail.

Par conséquent, l'ibuprofène est contre-indiqué pendant le troisième trimestre de la grossesse (voir rubrique Contre-indications et Sécurité préclinique).

Allaitement

Dans un nombre limité d'études, l'ibuprofène était présent à de très faibles concentrations dans le lait maternel et un effet nocif sur l'enfant allaité est peu probable.

Fertilité

Il a été prouvé que les médicaments qui inhibent l'activité de la cyclo-oxygénase/la synthèse des prostaglandines peuvent altérer la fertilité de la femme en agissant sur l'ovulation. Ceci est réversible à l'arrêt du traitement (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).



CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

Non attendus aux doses et à la durée de traitement recommandées.



EFFETS INDÉSIRABLES

Le tableau suivant résume les effets indésirables de l'ibuprofène, divisés en groupes selon la terminologie MedDRA et selon leur fréquence : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée à partir des données disponibles)

La liste suivante d'effets indésirables ne concerne que l'utilisation de l'ibuprofène aux doses OTC et avec une courte durée de traitement.

En cas de traitement chronique, d'autres effets indésirables peuvent apparaître.

Les effets indésirables les plus souvent observés sont de nature gastro-intestinale. Les effets indésirables sont généralement dose-dépendants, en particulier le risque de survenue d'hémorragies gastro-intestinales est dépendant du dosage et de la durée du traitement.

Classe de systèmes d'organes
(MedDRA)

Fréquence

Effets indésirables

Affections hématologiques et du système lymphatique

Très rare

Troubles hématopoïétiques (anémie, leucopénie, thrombocytopénie, pancytopénie, agranulocytose).

Les premiers signes sont : fièvre, maux de gorge, ulcères superficiels de la bouche, symptômes pseudo-grippaux, fatigue sévère, saignements inexpliqués et ecchymoses.

Affections du système immunitaire

Réactions d'hypersensibilité1 consistant en :

Peu fréquent

Urticaire, prurit

Très rare

Réactions d'hypersensibilité sévères

Les symptômes pourraient être : gonflement du visage, de la langue et du larynx, dyspnée, tachycardie, hypotension (anaphylaxie, angio-œdème ou choc sévère).

Fréquence indéterminée

Réactions allergiques des voies respiratoires incluant asthme, asthme aggravé, bronchospasme ou dyspnée.

Affections du système nerveux

Peu fréquent

Céphalées

Très rare

Méningite aseptique2

Affections auriculaires et du labyrinthe

Fréquence indéterminée

Déficience auditive

Affections cardiaques

Fréquence indéterminée

Insuffisance cardiaque et œdème

Syndrome de Kounis

Affections vasculaires

Fréquence indéterminée

Hypertension

Affections gastro-intestinales

Peu fréquent

Douleurs abdominales, dyspepsie et nausées

Rare

Diarrhées, flatulences, constipation et vomissements

Très rare

Ulcère peptique, perforation ou hémorragie gastro-intestinales, méléna, hématémèse, parfois fatales, en particulier chez le sujet âgé (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Gastrite et stomatite ulcératives.

Fréquence indéterminée

Exacerbation d'une recto-colite hémorragique ou d'une maladie de Crohn (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Affections hépatobiliaires

Très rare

Troubles hépatiques

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Peu fréquent

Diverses éruptions cutanées

Très rare

Des réactions cutanées sévères comme des réactions bulleuses, y compris syndrome de Stevens-Johnson, érythème polymorphe et syndrome de Lyell peuvent survenir.

Fréquence indéterminée

Réaction d'hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS ou syndrome d'hypersensibilité), réaction de photosensibilité, éruption fixe d'origine médicamenteuse.

Affections rénales et urinaires

Très rare

Insuffisance rénale aiguë, nécrose papillaire, en particulier en cas de traitement au long cours, associée à une hyperurémie et à des œdèmes.

Fréquence indéterminée

Insuffisance rénale

Investigations

Très rare

Taux d'hémoglobine diminué

Des études cliniques suggèrent que la prise d'ibuprofène, surtout lorsqu'il est utilisé à dose élevée (2 400 mg par jour), peut être associée à une légère augmentation du risque d'évènement thrombotique artériel (par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral) (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

1 Des réactions d'hypersensibilité ont été rapportées et peuvent se présenter sous forme de :

  • a) réactions allergiques non spécifiques et anaphylaxie
  • b) de réactions allergiques respiratoires (i.e. : asthme, asthme aggravé, bronchospasme, dyspnée
  • c) affections diverses de la peau incluant des éruptions cutanées de différents types (i.e. : prurit, urticaire, purpura, œdème de Quincke et plus rarement des dermatoses exfoliatives et bulleuses (y compris nécrolyse épidermique et érythème polymorphe)).

2 Le mécanisme pathogène de la méningite aseptique médicamenteuse n'est pas entièrement compris. Cependant, les données disponibles sur les méningites aseptiques liées aux AINS pointent vers une réaction d'hypersensibilité (en raison d'un lien de causalité entre la prise du médicament, et la disparition des symptômes après l'arrêt du médicament).

Fait à noter, des cas isolés de symptômes de méningite aseptique (tels que raideur de la nuque, maux de tête, nausées, vomissements, fièvre ou désorientation) ont été observés pendant le traitement à base d'ibuprofène, chez les patients souffrant de troubles auto-immuns (tels que : lupus érythémateux disséminé, connectivites mixtes).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.



SURDOSAGE

Chez les enfants, une ingestion de plus de 400 mg/kg peut entraîner des symptômes de surdosage.

Chez les adultes, l'effet dose-réponse est moins bien défini. La demi-vie en cas de surdosage est de 1,5 à 3 heures.

Symptômes

La plupart des patients qui ont ingéré des quantités importantes d'AINS développeront des nausées, vomissements, douleurs épigastriques ou plus rarement des diarrhées. Des acouphènes, des maux de tête et des saignements gastro-intestinaux sont également possibles. En cas d'intoxication plus grave, la toxicité se manifeste au niveau du système nerveux central par une somnolence, parfois une excitation, une désorientation ou un coma. Le patient peut parfois avoir des convulsions. En cas d'intoxication grave, une acidose métabolique peut apparaître et l'INR/temps de prothrombine peut être allongé probablement en raison d'une interférence avec le mécanisme d'action des facteurs de la coagulation circulants. Une insuffisance rénale aiguë et une atteinte hépatique peuvent survenir. Une exacerbation de l'asthme est possible chez les asthmatiques.

Conduite à tenir

La prise en charge doit être symptomatique et supportive et inclut une ventilation et un suivi des fonctions cardiaques et des fonctions vitales jusqu'à normalisation.

Dans l'heure qui suit l'ingestion d'une quantité potentiellement toxique, on pourra procéder à l'administration de charbon actif. Les convulsions fréquentes ou prolongées doivent être traitées par injection intraveineuse de diazépam ou de lorazépam. L'asthme sera pris en charge par des bronchodilatateurs.



PHARMACODYNAMIE

Classe pharmacothérapeutique : dérivé de l'acide propionique, code ATC : M01AE01

L'ibuprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) dérivé de l'acide propionique qui a démontré son efficacité par inhibition de la synthèse des prostaglandines. Chez l'homme, l'ibuprofène diminue les douleurs, l'inflammation et la fièvre. De plus, l'ibuprofène inhibe de manière réversible l'agrégation des plaquettes.

Des preuves cliniques montrent que 400 mg d'ibuprofène peuvent soulager la douleur pendant 8 heures.

Les données expérimentales montrent que l'ibuprofène peut, par compétition, inhiber l'effet à faible dose de l'acide acétylsalicylique sur l'agrégation des plaquettes lorsqu'ils sont administrés en association. Certaines études pharmacodynamiques montrent qu'après la prise d'une dose unique d'ibuprofène à 400 mg dans les 8 h précédant ou dans les 30 min suivant la prise de 81 mg d'acide acétylsalicylique à libération immédiate, une réduction de l'effet de l'acide acétylsalicylique sur la formation de thromboxane ou sur l'agrégation plaquettaire a été observée. Bien qu'il existe des incertitudes quant à leur extrapolation à la situation clinique, la possibilité que l'utilisation à long terme régulière d'ibuprofène puisse réduire l'effet cardioprotecteur à faible dose de l'acide acétylsalicylique ne peut être exclue.

Aucun effet cliniquement pertinent n'est considéré comme susceptible de survenir lors d'une utilisation occasionnelle d'ibuprofène (voir rubrique Interactions).



PHARMACOCINÉTIQUE

L'ibuprofène est bien absorbé par le tractus gastro-intestinal. L'ibuprofène est largement lié aux protéines plasmatiques.

IBUPRADOLL 400 mg contient de l'ibuprofène dissout dans un solvant hydrophile dans une enveloppe en gélatine. Après ingestion, l'enveloppe de gélatine se désintègre dans le suc gastrique et libère l'ibuprofène solubilisé pour une absorption immédiate. A jeun, le pic plasmatique médian est atteint 30 minutes environ après administration.

Le pic plasmatique médian pour l'ibuprofène en comprimé est atteint 1 à 2 heures environ après administration. Une comparaison directe entre l'ibuprofène en comprimé et l'ibuprofène en capsule molle montre que le pic plasmatique médian est atteint deux fois plus rapidement avec la capsule molle (32,5 min) qu'avec le comprimé (90 min).

Si le traitement est pris pendant le repas, les niveaux du pic plasmatique peuvent être retardés.

L'ibuprofène est métabolisé par le foie en deux métabolites principaux avec une première élimination via le rein sous forme inchangée ou conjuguée, avec une quantité négligeable d'ibuprofène inchangé.

L'élimination par le rein est à la fois rapide et complète.

La demi-vie d'élimination est de 2 heures environ.

Les paramètres cinétiques de l'ibuprofène sont peu modifiés chez le sujet âgé.

Dans un nombre limité d'études, l'ibuprofène est présent dans le lait maternel à de très faibles concentrations.



DURÉE DE CONSERVATION

2 ans.



PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION

Ce médicament doit être conservé à une température ne dépassant pas 25 °C.

Ce médicament doit être conservé dans son emballage d'origine pour le protéger de l'humidité.



PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION ET DE MANIPULATION

Pas d'exigences particulières.



PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

AMM
CIP 3400928028150 (Plq/10).

Non remb Séc soc.

Laboratoire

OPELLA HEALTHCARE France SAS
157, av Charles-de-Gaulle. 92200 Neuilly-sur-Seine
Information médicale, Pharmacovigilance, Réclamations qualité, Qualité de l'information et Déontologie de la visite médicale :
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Formulaire de contact
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