Le principe de coopération interprofessionnelle accompagne la mise en place de structures d'exercice coordonné pluriprofessionnelle (illustration).
Un dispositif porté par la Loi santé 2019 pour libérer du temps médical
La coopération interprofessionnelle dans le cadre des soins non programmés a été évoquée initialement dans le rapport "Organiser les soins non programmés dans les territoires" (recommandation 15), piloté par le député Thomas Mesnier et remis en mai 2018 à la ministre de la santé en poste, Agnès Buzyn.
Le principe de coopération interprofessionnelle accompagne la mise en place de structures d'exercice coordonné pluriprofessionnelle. Il vise à libérer du temps médical, par la délégation de prise en charge de certaines affections du médecin (le délégant) à un autre professionnel de santé (le délégué). Cette délégation de prise en charge, dans le cadre des soins non programmés, s'appuie sur un protocole validé par la HAS (Haute Autorité de Santé).
Le développement de la coopération interprofessionnelle reposant sur des protocoles a été validé dans la Loi relative à l'organisation et à la transformation du système de santé votée en 2019 (article 66).
Six protocoles de coopération ont été autorisés en mars (Journal officiel du 8 mars 2020), pour la prise en charge des affections suivantes par le pharmacien d'officine, l'infirmier ou le masseur-kinésithérapeute (cf. Encadré 1).
Les textes réglementaires autorisant ces protocoles de coopération viennent d'être complétés par un arrêté précisant le modèle de financement.
Le financement est assuré par l'assurance maladie durant la période de validité du protocole.
- Rémunération des protocoles faisant intervenir les pharmaciens et les infirmiers
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- Rémunération des protocoles faisant intervenir les masseurs-kinésithérapeutes
- Prise en charge du traumatisme en torsion de la cheville par le masseur-kinésithérapeute :
- première consultation : 25 euros par patient, y compris la revoyure du déléguant (MG) le même jour et le lendemain, dans les cas suivants : exclusion du protocole (hors âge), nouveaux symptômes, doute du délégué.
- seconde consultation (consultation de réévaluation) : 25 euros, comprenant la clause revoyure du déléguant (MG).
- Prise en charge de la douleur lombaire par le masseur-kinésithérapeute :
- première consultation : 25 euros par patient, y compris la revoyure du déléguant (MG) le même jour et le lendemain, dans les cas suivants : exclusion du protocole (hors âge), nouveaux symptômes, doute du délégué ;
- seconde consultation (consultation de réévaluation - entre la 2e et 4e semaine, hors situation d'urgence) : 20 euros, ne comprenant pas la clause revoyure du déléguant (MG).
- Conditions de facturation et versement
- maison de santé pluriprofessionnelle (MSP),
- ou centre de santé.
Elle est versée sous réserve que ces structures adhèrent à l'ACI (accord conventionnel interprofessionnel).
Elle est librement partagée dans l'équipe des professionnels de santé impliqués dans le protocole.
- Non cumul avec d'autres actes
La facturation tient compte de l'éventuelle revoyure du professionnel déléguant le jour de la consultation et le lendemain qui font suite à la consultation avec le professionnel délégué.
Pour aller plus loin
Arrêté du 10 septembre 2020 modifiant les arrêtés du 6 mars 2020 autorisant les protocoles de coopération relatifs aux soins non programmés (Journal officiel du 30 septembre 2020 - texte 47)
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