Aedes albopictus, ou "moustique tigre" (© James Gathany, CDC, Wikimedia commons)
Chaque année, du 1er mai au 30 novembre, l'Institut national de veille sanitaire (InVS) assure une surveillance des cas de dengue et de chikungunya dans 18 départements du sud de la France métropolitaine (là où des moustiques tigres ont été identifiés). Cette veille concerne les cas dits « importés » (les patients ont été contaminés hors de France métropolitaine) et les cas dits « autochtones » (les patients ont été contaminés en France métropolitaine).
La dengue et le chikungunya, transmis par le moustique tigre
Le moustique tigre (Aedes albopictus) est capable de transmettre à l'homme différents virus dont ceux de la dengue et du chikungunya. Bien que ces maladies sévissent principalement en zones tropicales, la survenue de cas autochtones en France métropolitaine est possible. Ainsi, en 2010, deux cas autochtones de dengue et deux cas autochtones de chikungunya ont été détectés respectivement à Nice et à Fréjus. En 2013, un cas autochtone de dengue a également été identifié dans les Bouches-du-Rhône.
L'exposition des moustiques tigres vivant en France aux virus de la dengue et du chikungunya est en effet possible lorsque des voyageurs, de retour de pays où ces maladies sont présentes, reviennent infectés et se font piquer par des moustiques tigres locaux. Après quelques jours, ces moustiques sont capables de transmettre à leur tour le virus à une personne qui n'a pas voyagé.
Le moustique tigre, un nouvel arrivant en métropole
Le moustique tigre est reconnaissable à ses rayures noires et blanches sur son corps et sur ses pattes. Ses ailes sont uniformément noires. Il mesure moins de 1 cm et vole assez lentement (il est facile à écraser en vol).
Détecté pour la première fois en Italie dans les années 1990, le moustique tigre est surveillé en France depuis les années 2000 grâce à des pièges pondoirs. Ces pièges sont constitués d'un seau noir contenant de l'eau et d'un morceau de polystyrène flottant où le moustique va pondre. Ils sont mis en place dans les grandes agglomérations et le long des axes de communication (le moustique tigre préfère les villes et les banlieues).
Depuis 2004 et sa première identification dans la région de Menton, le moustique tigre a colonisé la quasi-totalité des départements des Alpes-Maritimes, du Var, des Bouches-du-Rhône, de la Haute-Corse et de la Corse-du-Sud. L'espèce est également implantée dans quelques communes des Alpes-de-Haute-Provence, du Vaucluse, de l'Hérault, du Gard, de l'Aude, des Pyrénées-Orientales, de la Haute-Garonne, du Lot-et-Garonne, de l'Ardèche, de la Drôme, de l'Isère et du Rhône.
Davantage de cas de dengue et de chikungunya en 2014
En 2013, de mai à fin novembre, l'InVS a recensé 429 cas de dengue et de chikungunya en France métropolitaine, dont 200 ont été confirmés par des analyses. Ce chiffre annuel sera largement dépassé en 2014 puisque, du 1er mai au 11 juillet 2014, ce sont déjà 427 cas qui ont été recensés par l'InVS.
Cette forte augmentation s'explique essentiellement par l'explosion du nombre de cas importés de chikungunya, en lien avec l'épidémie qui sévit aux Antilles depuis plusieurs mois. Entre mai et début juillet 2014, 152 personnes atteintes de chikungunya ont été signalées en métropole contre 2 personnes de mai à novembre 2013. Mais pour l'instant, malgré la présence de moustiques tigres dans les départements surveillés, aucun cas autochtone n'a été signalé pour ces deux infections virales.
Une invitation à signaler le moustique tigre et des conseils pour se protéger
Les autorités sanitaires ont mis en place un site internet destiné à signaler les observations de moustiques tigres en France métropolitaine. Ce signalement doit être confirmé par une photo du moustique vivant ou mort, ou par l'envoi du cadavre du moustique dans un état permettant son identification.
En zone tropicale comme en métropole, les mesures de protection contre les piqûres de moustiques tigres sont les mêmes : port de vêtements longs et amples, moustiquaires, utilisation de produits répulsifs. Ce moustique étant actif le jour, l'utilisation de répulsifs cutanés reste l'option la plus efficace. Les autorités sanitaires recommandent l'utilisation des produits dont l'efficacité est reconnue. Il existe toutefois des précautions d'emploi pour certains publics sensibles (nourrissons et femmes enceintes notamment).
De plus, pour limiter la prolifération des Aedes, il est essentiel de repérer et d'assécher les lieux de ponte potentiels : coupelles sous les pots de fleurs, seaux et autres récipients oubliés au jardin, pneus et baches en plastique, etc. Dans les bassins d'ornement, des poissons peuvent être introduits pour manger les larves.
En savoir plus :
Chikungunya et dengue - Données de la surveillance renforcée en France métropolitaine en 2014, InVS, 15 juillet 2014
La dengue et le chikungunya, transmis par le moustique tigre
Le moustique tigre (Aedes albopictus) est capable de transmettre à l'homme différents virus dont ceux de la dengue et du chikungunya. Bien que ces maladies sévissent principalement en zones tropicales, la survenue de cas autochtones en France métropolitaine est possible. Ainsi, en 2010, deux cas autochtones de dengue et deux cas autochtones de chikungunya ont été détectés respectivement à Nice et à Fréjus. En 2013, un cas autochtone de dengue a également été identifié dans les Bouches-du-Rhône.
L'exposition des moustiques tigres vivant en France aux virus de la dengue et du chikungunya est en effet possible lorsque des voyageurs, de retour de pays où ces maladies sont présentes, reviennent infectés et se font piquer par des moustiques tigres locaux. Après quelques jours, ces moustiques sont capables de transmettre à leur tour le virus à une personne qui n'a pas voyagé.
Le moustique tigre, un nouvel arrivant en métropole
Le moustique tigre est reconnaissable à ses rayures noires et blanches sur son corps et sur ses pattes. Ses ailes sont uniformément noires. Il mesure moins de 1 cm et vole assez lentement (il est facile à écraser en vol).
Détecté pour la première fois en Italie dans les années 1990, le moustique tigre est surveillé en France depuis les années 2000 grâce à des pièges pondoirs. Ces pièges sont constitués d'un seau noir contenant de l'eau et d'un morceau de polystyrène flottant où le moustique va pondre. Ils sont mis en place dans les grandes agglomérations et le long des axes de communication (le moustique tigre préfère les villes et les banlieues).
Depuis 2004 et sa première identification dans la région de Menton, le moustique tigre a colonisé la quasi-totalité des départements des Alpes-Maritimes, du Var, des Bouches-du-Rhône, de la Haute-Corse et de la Corse-du-Sud. L'espèce est également implantée dans quelques communes des Alpes-de-Haute-Provence, du Vaucluse, de l'Hérault, du Gard, de l'Aude, des Pyrénées-Orientales, de la Haute-Garonne, du Lot-et-Garonne, de l'Ardèche, de la Drôme, de l'Isère et du Rhône.
Département et année d'implantation du vecteur Aedes albopictus en France métropolitaine
(© InVS) :
(© InVS) :
Davantage de cas de dengue et de chikungunya en 2014
En 2013, de mai à fin novembre, l'InVS a recensé 429 cas de dengue et de chikungunya en France métropolitaine, dont 200 ont été confirmés par des analyses. Ce chiffre annuel sera largement dépassé en 2014 puisque, du 1er mai au 11 juillet 2014, ce sont déjà 427 cas qui ont été recensés par l'InVS.
Cette forte augmentation s'explique essentiellement par l'explosion du nombre de cas importés de chikungunya, en lien avec l'épidémie qui sévit aux Antilles depuis plusieurs mois. Entre mai et début juillet 2014, 152 personnes atteintes de chikungunya ont été signalées en métropole contre 2 personnes de mai à novembre 2013. Mais pour l'instant, malgré la présence de moustiques tigres dans les départements surveillés, aucun cas autochtone n'a été signalé pour ces deux infections virales.
Une invitation à signaler le moustique tigre et des conseils pour se protéger
Les autorités sanitaires ont mis en place un site internet destiné à signaler les observations de moustiques tigres en France métropolitaine. Ce signalement doit être confirmé par une photo du moustique vivant ou mort, ou par l'envoi du cadavre du moustique dans un état permettant son identification.
En zone tropicale comme en métropole, les mesures de protection contre les piqûres de moustiques tigres sont les mêmes : port de vêtements longs et amples, moustiquaires, utilisation de produits répulsifs. Ce moustique étant actif le jour, l'utilisation de répulsifs cutanés reste l'option la plus efficace. Les autorités sanitaires recommandent l'utilisation des produits dont l'efficacité est reconnue. Il existe toutefois des précautions d'emploi pour certains publics sensibles (nourrissons et femmes enceintes notamment).
De plus, pour limiter la prolifération des Aedes, il est essentiel de repérer et d'assécher les lieux de ponte potentiels : coupelles sous les pots de fleurs, seaux et autres récipients oubliés au jardin, pneus et baches en plastique, etc. Dans les bassins d'ornement, des poissons peuvent être introduits pour manger les larves.
En savoir plus :
Chikungunya et dengue - Données de la surveillance renforcée en France métropolitaine en 2014, InVS, 15 juillet 2014
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